Souffrance et contrition. L’inoubliable descente aux enfers de Gabriela Andersen-Schiess à Los Angeles en 1984 y côtoie le sourire radieux de l’immense Haile Gebreselassie à Berlin en 2006. Les images d’athlètes parvenus au-delà de la souffrance jalonnent ces 42,195 km d’abnégation. Cette course mythique de l’olympisme réunit pourtant chaque année des milliers de coureurs hors stades. Cet engouement pour l’épreuve reine, de Paris à New York, lance les joggeurs du week-end comme les athlètes aguerris à la cendrée dans le sillage des Benoît Z. ou Paula Radcliffe.
Pour la première année, le marathon du Grand Toulouse réunira ces adeptes de l’effort, du cœur de la ville aux rives de Garonne. Le parcours inaugural, créé par et pour des marathoniens, concilie la technicité et la découverte. Par son tracé et ses paramètres de courses, le marathon du Grand Toulouse peut espérer le label Fédération Française d’Athlétisme pour cette discipline l’an prochain. Les coureurs redécouvriront en outre les sites clefs de la ville tout au long de l’itinéraire emprunté : Aéroconstellation, la Cité de l’Espace, le centre ville et les berges de Garonne, pour se terminer à Sesquières.
C’est aussi l’occasion pour la communauté d’agglomération du Grand Toulouse et pour le Comité d’Athlétisme de la Haute Garonne de développer une plate-forme d’animation : professionnels de santé, associations sportives et équipementiers y côtoieront athlètes aussi bien que coureurs amateurs. En plus des épreuves de course, le programme du week-end comprend en particulier des conférences médicales ciblées sur la technicité de cette distance. Au départ du stade de Sesquières, les organisateurs offriront aux plus jeunes une épreuve personnalisée grâce au Marathon Kids.
Coureurs de tous âges et de toute trempe recevront les encouragements de Sophie Duarte pour cette aventure d’exception : la marathonienne aveyronnaise, qui portera les couleurs de l’athlétisme français aux Jeux Olympiques de 2008 à Pékin, est la marraine de ce premier Marathon du Grand Toulouse.
Comme nombre de coureurs non licenciés dans un club d’athlétisme, Frank Famose, 42 ans, profession libérale, a réservé son dossard pour la course. Il nous livre les ingrédients de sa préparation pour le week-end prochain .
Pourquoi le choix de cette distance mythique et pas un semi-marathon ou un 15 km ?
Ces distances moyennes ne représentent pas pour moi un challenge jamais réalisé. On peut véritablement finir un semi-marathon après 4 à 6 semaines d’entraînement, pas un marathon.
Quel schéma de préparation physique cela demande-t-il ?
Pour ce marathon de Toulouse, j’ai débuté l’entraînement début août 2007, soit 14 semaines avant l’échéance. L’entraînement consiste en trois sorties par semaine, alternant les courses lentes et longues (jusqu’à deux heures) et des courses plus rapides, en alternance lent-rapide. Chaque séance est suivie d’étirements dont la durée est calée sur la durée ou l’intensité de la sortie. Impossible de résister à la tentation de la charcuterie toulousaine, néanmoins, la diététique de la semaine précédant la course se résume à la consommation de sucres lents.
Quels objectifs , qu’ils soient personnels, ou de performance, pour cette épreuve ?
Principalement, terminer le marathon en conservant une certaine dignité : en moins de cinq heures et sans marcher comme Robocop (ce qui est prévu pour le lundi matin..), et sans passer par la case « Croix Rouge » !
Que penser du tracé ?
Sur la carte, ça paraît une belle boucle. La traversée de Toulouse va être attirante.