Une trentaine de collectifs, associations, syndicats et partis politiques, comme La France insoumise, ont appelé à la mobilisation, samedi 20 janvier, contre un texte inspiré « par l’extrême droite ».

« Les lois Macron, les lois Darmanin, on n’en veut pas », pouvait-on entendre dans le centre- ville de Toulouse samedi matin. Des centaines d’opposants à la loi immigration sont descendus samedi dans les rues, sous une météo glaciale mais ensoleillée, pour réclamer son « retrait total » et maintenir la « pression » avant la décision du Conseil constitutionnel le 25 janvier. 

Adopté par le Parlement le 19 décembre, le texte restreint le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l’automaticité du droit du sol et rétablit un « délit de séjour irrégulier ». « Le contenu de la loi reprend les principales propositions du Rassemblement national et remet en cause nos principes républicains » a écrit la CGT de Haute-Garonne dans un communiqué publié lundi 15 janvier.

Un rassemblement contre une « dérive autoritaire » selon les manifestants

Au bruit des slogans « de la première, de la deuxième, de la troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés » ou encore « à bas l’Etat, les flics et les fachos », les manifestants défilent. Sylvain, 43 ans, tient une pancarte dans la foule. « Darmanin ne fera pas sa loi », peut-on y lire en lettres rouges. Il explique : « Cette loi s’attaque aux libertés publiques, bafoue les droits fondamentaux tel que le droit d’asile, réinstaure la double peine et fait honte à la France, qui prétend défendre les valeurs d’égalité entre toutes et tous. Nous assistons à une véritable dérive autoritaire de la part du gouvernement Macron ».

Familles, jeunes militants ou retraités, les toulousains venus scander leur opposition à la loi immigration représentaient toutes les classes d’âge et sociales, avec un cortège d’étrangers sans papiers en tête de la foule. Marie, enseignante de 36 ans dans une école primaire, est préoccupée pour l’avenir de ses élèves. « En tant que citoyens, nous devons nous opposer à cette loi qui met en péril la dignité humaine. Nos élèves, qu’ils soient nés ici ou ailleurs, méritent un avenir juste et équitable. »

La manifestation intervient à la veille d’une grande journée de mobilisation dimanche contre la loi. Le Conseil constitutionnel se prononcera le 25 janvier sur sa conformité.