La 17e édition du Festival Cinéma et Droits de l’Homme se tient du 6 au 21 janvier en Occitanie. Un point sur la situation mondiale des droits humains à travers des documentaires, long-métrages, expositions, rencontres et débats.

Comme chaque mois de janvier, Toulouse et plusieurs autres villes d’Occitanie accueillent le Festival Cinéma et Droits de l’Homme. Organisé par sept ONG, parmi lesquelles Amnesty International ou Médecins du Monde, il a pour objectif d’informer sur des sujets de préoccupation actuels, en particulier le non-respect des droits humains dans le monde. « C’est à la fois un témoignage et une interpellation » précise Tom Wingefeld, chargé de mission pour la délégation Midi-Pyrénées de Médecins du Monde. « On souhaite sensibiliser les spectateurs mais aussi interpeller les pouvoirs publics ».

Une offre de cinéma militant 

Pendant deux semaines, une vingtaine de salles de la région projettent une sélection de films sur différentes thématiques. Cette édition se penche ainsi sur les droits des Palestiniens avec 200 mètres, la torture en Syrie avec Les Âmes perdues ou encore la cybersurveillance. Le documentaire Sept Hivers à Téhéran interroge, quant à lui, la condition des femmes en Iran. 

Le Festival Cinéma et Droits humains accorde également une place particulière au phénomène migratoire. « La migration et ses difficultés préoccupe de plus en plus », confie Tom Wingefeld. Pour cette raison, chaque édition propose jusqu’à trois films sur le sujet. Cette année, le choix s’est notamment porté sur La Spirale et le film d’animation intitulé Interdit aux Italiens et aux chiens.

Afin de prolonger la réflexion, chaque séance est suivie d’un débat en présence d’un invité, expert du sujet. Si l’accent est mis sur les atteintes aux droits humains, le festival souligne également certaines avancées. Limbo, film de clôture projeté le 21 janvier aux Abattoirs, aborde ainsi l’intégration des migrants en Écosse.

La volonté d’atteindre un public « le plus large possible »

Chaque édition du festival enregistre entre 2000 et 2500 spectateurs. « Notre challenge est de parvenir à toucher un public le plus large possible. Nous voudrions atteindre le double, ou le triple… » reconnaît Tom Wingefeld.  Depuis le confinement, le festival met à disposition des spectateurs une plateforme VOD qui en reprend la sélection pendant toute sa durée. Elle permettrait de sensibiliser un public plus jeune aux dérives vis-à-vis des droits humains.

Photo : Exposition « 115 à Toulouse, un cas d’indignité ? » à l’ABC, Charlotte Amrouni

Au-delà du septième art, le Festival Cinéma et Droits de l’homme propose aussi des expositions photographiques saisissantes. L’une, organisée par Médecins sans Frontières, porte sur Haïti tandis que l’objet de la seconde n’est autre que Toulouse. Intitulée « 115 à Toulouse, un cas d’indignité ? », cette exposition rapporte une enquête sur le dispositif d’hébergement de ce numéro d’urgence, et de l’insalubrité des habitats proposés. Elle est accessible sur entrée libre au cinéma ABC depuis le lundi 8 janvier.

Crédits Photo : Affiche de la 17e édition du FCDH, Médecins sans Frontières