Refondé il y a à peine deux ans, le Parlement des étudiants de Toulouse enchaîne les rencontres avec des personnalités politiques reconnues. Après avoir accueilli le 21 janvier dernier le député européen Raphaël Glucksmann, c’est au tour de l’écologiste Yannick Jadot d’être reçu le 15 mars 2022, dans les locaux de l’Université Toulouse Capitole 1 (UT1).

Il peut paraître compliqué de relancer le débat politique dans les cercles étudiants après plus de deux ans de pandémie et d’université à distance. Pourtant, c’est la mission que s’est lancée le Parlement des étudiants de Toulouse. Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour le moment, c’est un pari réussi. L’association multiplie l’organisation de rencontres et de conférences avec des invités de marque. Les hommes et femmes politiques de n’importe quel horizon sont conviés pour venir débattre avec les étudiants autour de sujets politiques d’actualité. En 2022, le rythme de ces rencontres s’accélère drastiquement. L’eurodéputé Raphaël Glucksmann s’est livré à l’exercice au mois de janvier à l’occasion de la sortie de son livre Lettre à la génération qui va tout changer. Son intervention a d’ailleurs été un succès avec pas loin de 525 inscrits pour 215 places assises. Ce sera au tour du maire de Toulouse, Jean Luc Moudenc, le 28 février, d’échanger avec les élèves des différentes universités de Toulouse. 

Plusieurs candidats à l’élection présidentielle attendus

À l’approche de l’élection présidentielle, plusieurs candidats vont également pousser les portes d’UT1. Le 15 mars 2022, c’est le candidat écologiste, Yannick Jadot qui sera à l’affiche. De même, initialement prévue le 7 février, la candidate unique des Républicains, Valérie Pécresse sera finalement attendue entre le 7 mars et le 13 mars 2022 sur les bancs universitaires de la Ville rose. L’association, présidée par Mathieu Martins, étudiant en L3 Droit et Sciences politiques a même essayé d’organiser un débat entre le candidat Eric Zemmour et Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.« Les principaux intéressés étaient d’accord. C’était un gros évènement en collaboration avec BFM TV. Mais cela nécessitait un grand budget alloué au service de sécurité. Pour que cela se fasse, il nous fallait une réponse rapide de l’université et nous n’avons pas eu de réponse dans les temps», déplore Mathieu. Pour autant, malgré quelques désillusions comme celle-ci, d’autres personnalités comme Edouard Philippe ou François Hollande pourraient elles aussi, s’inviter dans l’enceinte de l’université toulousaine. 

« Il faut pousser les jeunes à parler politique »

Si l’organisation de ces débats publics est une partie de la mission du Parlement des étudiants, ce n’est évidemment pas la seule. L’association organise également des simulations parlementaires où sont débattues des lois et des amendements autour de différents partis politiques factices.« Le but, c’est de pousser les jeunes à parler politique. On est une association qui parle de politique, mais nous mettons un point d’honneur à rester apolitique. Le débat est vraiment au cœur de la volonté du Parlement des étudiants », admet le président de l’association. Après avoir traversé des temps compliqués en raison du Covid, l’antenne de Toulouse du Parlement des étudiants renaît de ses cendres, avec pas moins de 250 adhérents payants.

 

Crédit photo // Céline Gouzy