La députée Laurence Arribagé, membre du parti Les républicains, a choisi la salle des fêtes de Balma, en périphérie toulousaine, comme point de départ de sa campagne pour les élections législatives. Élue depuis juin 2014 dans la 3e circonscription de Haute-Garonne, une des dix que compte le département, elle se présente à sa propre succession.

Une salle comble et des preuves d’affection, tant sur le plan national que local, ont sans aucun doute porté la prestation de Laurence Arribagé ce dimanche après-midi à Balma, commune de l’Est de Toulouse. La pensionnaire de l’Assemblée nationale, âgée de 46 ans, y lançait sa campagne pour les élections législatives des 11 et 18 juin prochains.

Une pluie d’éloges

Sur place, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, affichait le premier son soutien envers sa collaboratrice, chargée de la politique sportive. « Nous avons besoin de préparer le combat législatif dès maintenant », a-t-il averti dans la salle des fêtes de Balma.

« Ce n’est pas seulement par amitié que je porte la candidature de Laurence, mais aussi par conviction. Elle a bien fait son travail et je sais qu’elle continuera à le faire ».

Les éloges ont ensuite continué pour l’épouse de Dominique Arribagé, ex-footballeur et entraineur du Toulouse football club. Dans une courte vidéo, Laurent Wauqiez a parlé d’une « femme à la ténacité remarquable », tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet louait son « caractère bien trempé ». Danielle Rabiniault, résidente de Balma et fonctionnaire à la mairie de Toulouse, voit en Laurence Arribagé une femme « dynamique, pétillante et qui veut arriver à ses fins ».

À la conquête de l’espoir

Lorsque l’intéressée prend la parole, le ton est tout de suite conquérant. « Je suis venue vous parler avec mon coeur », lance Laurence Arribagé, avant de décrire sa campagne comme « une aventure à part ». Aussi, elle ne manque pas de métaphores pour décrédibiliser ses adversaires. Les activistes de Nuit debout ont obtenu le surnom de « philosophes d’un soir ». Tandis que pour le revenu universel de Benoît Hamon, « c’est Noël avant l’heure ». Un discours dur donc ? « Non, simplement lucide sur ce qui se passe depuis 5 ans », défend la députée-candidate, qui espère incarner l’espoir au-delà de son propre camp.

La 3e circonscription de Haute-Garonne, que dirige actuellement Laurence Arribagé, regroupe environ 100 000 administrés. Photo: Experian, Cartosphère, Ministère de l’Intérieur, IGN

Dans sa circonscription (voir détails ci-dessous) et même depuis Paris, Laurence Arribagé souhaite par exemple valoriser entrepreneurs et étudiants. Leur ambition et leur excellence ont été, d’après elle, reniées par la majorité au pouvoir.

« Laissez-nous créer, laissez-nous réussir, laissez-nous entreprendre! », scande-t-elle en leur nom, sous les applaudissements de la salle.

Désormais, au niveau local, une longue série de tractations et de porte-à-porte attendent la candidate Arribagé pour tenter de briguer un second mandat parlementaire. Puis, au niveau national, on regardera attentivement le résultat de François Fillon à l’élection présidentielle, qui précèdera le scrutin législatif. « S’il perd, ça va nous retomber dessus », prévient Laurence Arribagé.

Infos pratiques : La 3e circonscription de Haute-Garonne, représentée à l’Assemblée nationale par Laurence Arribagé, est composée de 16 communes. Dans l’ordre alphabétique : Balma, Beaupuy, Bonrepos-Riquet, Drémil-Lafage, Flourens, Gauré, Gragnague, Lavalette, Mondouzil, Mons, Pin-Balma, Quint-Fonsegrives, Saint-Marcel-Paulel, Saint-Pierre, les cantons de Toulouse 2, 8 et 9, Verfeil.