Depuis quelques années, le centre ville de Toulouse a vu pousser de nouvelles boutiques plutôt atypiques : des concept-stores. Ces magasins, ovnis dans le tissu commercial de la ville, ont l’ambition d’inventer ce que seront les boutiques tendance de demain.

Colette, temple des hipsters parisiens lancé il y a 20 ans est le précurseur de la tendance du concept-store. Mêlant vêtements de créateurs, accessoires, produits de beauté mais aussi meubles de designers et nourriture, Colette incarne ce qui se fait de plus branché. Le concept de ce magasin s’est exporté ici à Toulouse depuis quelques années. Pour se rendre dans l’un d’entre eux, pas besoin d’aller bien loin. La quasi totalité des concept-stores toulousains sont en effet concentrés dans le « triangle d’or » de la ville allant du Capitole aux Carmes en passant par les places Saint-Georges et Saint-Etienne.

Mettre en avant la création et l’originalité

Chez Bobine, Faustine Lanau la créatrice du magasin veut avant tout offrir des produits différents, dans une mise en scène inédite à ses clients. Dans un décor épuré, son objectif est de rendre accessible des pièces de petits créateurs, dénichés sur Internet ou dans des salons et introuvables ailleurs. Cette philosophie, on la retrouve également chez Tata Roberta, un des plus anciens concept-stores de la Ville rose. Le magasin se veut être un lieu de créativité, d’originalité ; un endroit où les clients sont surpris.

Alexis Dauchy, responsable de N°Dix8: « On s’inspire de la tendance actuelle des barbiers, de l’homme moderne, businessman, hipster. Notre clientèle, ce sont principalement les hommes entre 25 et 45 ans, urbains et qui prennent soin d’eux ; des hommes métrosexuels. »

Au N°Dix8, chez le petit nouveau des concept-stores toulousains, les bijoux pour hommes sont devenus une référence. Selon Alexis, plus que des magasins branchés, les concept-stores sont avant tout le futur du commerce. Selon lui, « ce sont des espaces non-figés, leur offre est en perpétuelle évolution en fonction des tendances. Le but de ces magasins est avant tout de rassembler un public autour d’un mode de vie. » Alexis explique également que le temps du magasin dédié à un seul produit est révolu.

Plus qu’un magasin, un endroit complet

Pour Tonsor&Cie, le concept-store n’est qu’une partie d’un espace plus vaste. Ouvert en décembre 2015, ce magasin ne ressemble à aucun autre dans le paysage toulousain. A la fois magasin de vêtements et d’accessoires branchés pour homme, la boutique abrite également un salon de coiffure, barbier ; ainsi qu’un social club où sont organisés des expositions et des concert.

« L’idée est de reprendre les codes des clubs anglais où on pouvait trouver un tailleur, un barbier ainsi qu’un espace pour boire et écouter de la musique », explique Michel, manager de Tonsor&Cie.

Si le nombre de concept-stores a explosé ces dernières années, la concurrence ne fait peur à personne. Leur offre étant tellement vaste et diverse, ils se complètent plus qu’ils ne se font concurrence. Tous s’accordent même à dire que ce boom, « c’est bon pour le dynamisme de la ville ».