À l’occasion de l’Handy’fest ce jeudi 24 novembre, les principaux groupes industriels de Toulouse se sont mobilisés pour inciter les personnes en situation de handicap à les rejoindre. 

20%. C’est le taux de chômage pour les personnes en situation de handicap en France. Si leurs effectifs sont moins nombreux que le reste de la population active, le pourcentage reste énorme. Largement au-dessus des 10% de la moyenne nationale. A Toulouse pourtant, les grands groupes à l’image d’Airbus, Atos, Spie, Enedis ou Thales se sont mobilisés. Participants à l’Handy’fest, leur but est simple inciter les personnes en situation de handicap à rejoindre leur rang.


Rémi Beziat d’Enedis rappelle que son groupe a atteint le quota de 6% de travailleurs en situation de handicap. « Il y a une véritable politique d’ouverture du groupe pour favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap », explique l’interlocuteur privilégié du groupe de l’électricité en réseau. Il met aussi en avant la qualité des infrastructures d’Enedis pour favoriser le travail de ces personnes.

«La majeur partie de nos travailleurs en situation de handicap, ce sont des personnes qui ont eu des accidents du travail ou qui ont vu leur santé se détériorer. Après leur avoir proposé le poste qu’ils veulent, on adapte nos locaux, nos matériels, nos systèmes même nos habits à la situation », ajoute M. Beziat.

Il s’agit à la fois de protéger la personne en situation de handicap et ses collègues.

Des carrières adaptées au handicap

Dans les groupes Spie, Atos, ou Enedis, on postule aussi dans les métiers en fonction des handicaps.

« Dans nos métiers les plus mécaniques, c’est très difficile de recruter des personnes en situation de handicap. Ce sont des professions qui demandent beaucoup de technicité et de mobilité qui sont incompatibles malheureux avec ces personnes. C’est pourquoi elle se tourne d’avantage vers des métiers commerciaux ou communicationnels », concède Estelle du groupe Spie.

Les personnes en situation de handicap passent les mêmes entretiens professionnels que des personnes dites normales. Qu’importe le groupe dans lequel on postule, c’est la compétence qui sera toujours mise en avant pour être recruté. Une exigence d’autant plus importante dans le contexte économique actuel. « On est fortement soumis à la concurrence et donc il y a des énormes enjeux de performance à cause de la crise. Elle nous a freiné dans notre recrutement de personnes en situation de handicap » regrette Estelle.

Sensibiliser sur le handicap

Pourtant, les principaux acteurs de la région Occitanie essaient de plus en plus de mettre en valeur les personnes en situation de handicap. Ainsi le 1er décembre avait lieu la première conférence régionale sur le handicap. A l’Handy’fest on cherche aussi avant tout à sensibiliser sur la situation des personnes en situation d’handicap.

20161124_1237441

Une thématique largement reprise par la société d’informatique Atos. Le groupe possède un département handicap chargé d’accueillir et d’intégrer les personnes en situation de handicap. « Il s’agit aussi de sensibiliser les employés à l’intérieur de la société », déclare Lise Romans, référente handicap d’Atos à Toulouse. Le groupe informatique a aussi lancé un concours Handi’entrepreneurs. 4 projets de création d’entreprises menés par des personnes en situation de handicap sont récompensés qu’elles fassent partie du groupe Atos ou non.

La société mène enfin des partenariats avec les principales universités toulousaines toujours dans cette volonté de sensibiliser le public, cette fois étudiant. Une chose est sûre, on peut reconnaître à Toulouse et l’Occitanie de mettre en œuvre une véritable politique d’aide à l’emploi pour les personnes en situation de handicap.