Dans quelques semaines, la nouvelle application Youwant fera son arrivée dans les smartphones des Toulousains. L’occasion de faire un tour d’horizon des initiatives connectées et inspirées de l’économie collaborative dans la ville.
Qui n’a jamais souhaité obtenir quelque chose, ici, tout de suite et sans attendre ? D’ici quelques semaines, il ne suffira plus que d’un téléphone portable pour obtenir ce que l’on désire à Toulouse.
C’est en tout cas l’ambition de Youwant : cette nouvelle application mobile fera d’ici 15 jours son entrée dans l’univers collaboratif et connecté toulousain. Avec un principe simple : mettre en lien les utilisateurs afin qu’ils se rendent des services en tous genres.
« L’idée était de créer une communauté qui puisse, en toute autonomie, rendre des services. N’importe quelle demande, éventuellement rémunérée, tant qu’elle est légale » raconte Jean-Philippe Pelegry, à l’origine du projet.
Ainsi, tout utilisateur de l’application pourra, à sa guise, poster une demande sur Youwant. Besoin d’un livre dans les cinq minutes au milieu du hall de l’université ? A la recherche d’un partenaire pour son jogging du dimanche ? Toutes ces demandes auront leur place sur Youwant.
« La technologie est là pour communiquer au public. L’application propose ce côté réseau social de proximité. Une personne connectée sur Youwant gère ses notifications par périmètre et par prix, c’est celui qui fait la demande qui a toutes les cartes en main » ajoute le fondateur de l’application.
Jean-Philippe Pelegry a également vu dans ce type d’application un calcul coûts-avantages particulièrement intéressant :
« Il y a un véritable intérêt en terme d’investissement, je voulais tenter l’aventure sur de nouveaux supports, qui sont peu couteux. »
Youwant, un outil permettant de tout demander et à moindre coût, donc. Exploitant au maximum les vertus de l’économie collaborative, l’application gratuite devrait également s’avérer propice à créer du lien social. Actuellement en phase de test, Youwant devrait être lancé dans une ou deux semaines.
Vers un « transport global » sur Coovia
Les initiatives collaboratives sur mobiles concernent aussi le covoiturage à Toulouse. L’application Coovia, créée en 2013, propose ainsi aux conducteurs de partager des trajets quotidiens de courte distance.
« C’est un peu le BlaBlaCar des trajets réguliers. Sur notre application mobile et web, il y a deux boutons : un pour le passager, l’autre pour le conducteur. L’utilisateur enregistre sa ligne de covoiturage, précise si c’est un trajet ponctuel ou régulier et s’il veut des combinaisons avec les transports en commun » explique Pol Barrière, responsable communication chez Coovia.
N’oubliez pas de réservez vos covoiturages domicile-travail pour cette semaine 😉 https://t.co/AhqRnoaDez pic.twitter.com/lnhheUJxli
— Coovia (@COOVIA) 28 mars 2016
Si l’application est gratuite, son modèle économique repose sur une commission de 10% des transactions entre passagers et conducteurs.
En plus de lancer un transport collaboratif innovant, l’application mobile intègre les lignes de Tisséo, disponibles en open data. Avant Coovia, il n’existait pas de système permettant de connecter les transports publics et privés.
« Notre ambition, c’est de créer un transport global où chaque individu aurait une ligne, d’où notre slogan, « On a tous un transport en commun » » note Pol Barrière.
L’application compte aujourd’hui 600 utilisateurs et 2500 lignes de covoiturages réguliers. A terme, Coovia ambitionne de générer entre 10 000 et 15 000 lignes de covoiturages pour avoir un réseau à la taille de la métropole toulousaine.
Sur InCity App, photos et géolocalisation pour améliorer l’espace public
En fonctionnement depuis 6 mois, l’application mobile InCity App est née des recherches de l’Observatoire régional de la qualité de service des infrastructures à Toulouse. Son principe : permettre aux utilisateurs de signaler des problèmes rencontrés dans l’espace public Sur la base d’un outil conçu au Royaume-Uni, l’organisme a développé cette plateforme collaborative lors un benchmarking européen à Bruxelles.
Poubelles renversées, dégradations… N’importe quel type de problème peut être signalé via l’interface de InCity App, disponible sur iOS et Androïd. En ouvrant l’application, le téléphone est géolocalisé automatiquement.
« Vous prenez une photo du signalement, vous la mettez dans une catégorie et vous validez. Le signalement est alors accessible à tous les utilisateurs. La commune reçoit un message qui lui indique qu’un signalement vient d’être effectué. Charge ensuite à elle de consulter la photo et de s’occuper du problème » explique Romain Geneste, chargé de mission à l’Observatoire.
Car une simple photo prise par les usagers permet le plus souvent de régler les problèmes signalés. Romain Geneste l’explique, « InCity App a un rôle de facilitateur entre le citoyen, le gestionnaire et les élus. L’application complète les voies traditionnelles, tout en étant plus simple : aujourd’hui on a tous un téléphone ».
Aujourd’hui, l’Observatoire envisage d’ouvrir l’application sur l’ensemble des 36 000 communes françaises. Un système de free et premium pourrait accompagner cette évolution, le choix du premium étant envisagé pour offrir un retour en live aux collectivités.