Des tags fascistes, racistes et homophobes ont été découverts le 16 février à Toulouse sur les murs de la ville. En réponse, des associations ont organisé une marche pour la tolérance et contre les discriminations. Une manifestation annoncée comme a-politique et unitaire.
Associations et partis politiques
Organisée par Arc-en-ciel Toulouse, association de lutte pour la défense des homosexuel(le)s, la marche a été rejointe par de nombreuses associations: SOS Racisme, Le Mouvement de la Paix, La Ligue des Droits de L’Homme.
Des partis politiques de gauche et d’extrême-gauche ont tenu à apporter leur soutien à la manifestation. Fanions, banderoles et pancartes des partis détrônaient presque les pancartes pacifiques contre le racisme et l’homophobie. Des candidats aux Municipales ont également fait le déplacement : Jean-Christophe Sellin, Jean-Pierre Plancade et d’autres ont pu être aperçus dans la foule. Certains manifestants n’ont pas hésité à les accuser d’opportunisme politique en cette période de campagne électorale.
Un rassemblement unitaire et pacifique ?
Cette marche, qui à l’origine avait pour but de rassembler contre les discriminations a également généré des tensions. Certaines personnalités ont été vivement prises à partie verbalement et même physiquement par quelques militants d’extrême-gauche virulents. La présidente du Crif de Midi-Pyrénées (Conseil représentatif des institutions juives de France), Nicole Yardeni, a été insultée et qualifiée de « sioniste » alors même qu’elle était présente en tant que victime (« A mort le Crif » pouvait-on voir inscrit sur l’un des murs taggés). En somme, une marche contre l’exclusion elle-même très discriminante (voir le reportage vidéo qui suit tout au long de la marche Paul Dumont, des Jeunes Communistes et le Billet).
Une manifestation néanmoins réussie
L’appel lancé par Arc-en-ciel Toulouse sur le réseau social Facebook avait déjà été largement suivi. Près de 600 personnes avaient annoncé qu’elles « participeraient » à l’événement. Ce nombre a plus que triplé dans la rue. La manifestation, qui s’est terminée place du Capitole, a réuni près de 2000 participants selon les organisateurs et les forces de police. Et, malgré les tensions rencontrées, cette marche s’est heureusement déroulée sans heurts majeurs.