Il faut désormais prendre position ! Affirmer son opinion quant aux conditions d’accueil des Roms en France et sur leur éventuelle intégration. Possible, impossible ? La classe politique est divisée suite aux propos de Manuel Valls, qui a jugé que «le mode de vie des Roms est en confrontation avec celui des Français ».
A quoi bon parler encore des Roms. Ils ne sont que 17 000 en France et pourtant un problème de « sécurité nationale ». En marge de la société, presque invisibles pour tous les Français et plus que jamais le centre d’attention des débats.
Et les sondages viennent conforter cette idée. Les Roms ne sont pas les bienvenus en France. 93% des Français considèrent que les Roms s’intègrent mal dans la société française et 77% approuvent les propos de Manuel Valls, rapporte un sondage BVA pour i>TELE et Le Parisien-Aujourd’hui.
Mais tous ces Français, ou même la majorité d’entre eux, ont-ils déjà vu des Roms, présents seulement dans certaines communes et grandes villes ? Savent-ils au moins ce qu’est un Rom ? Le débat les oblige à se prononcer, spontanément, radicalement dans l’ignorance ! Quelle hypocrisie !
Beaucoup d’élus, à l’approche des Municipales, suivent le raisonnement, clairement erroné, de leurs électeurs, celui de l’exclusion des Roms, tandis que d’autres s’auto-citent en tant qu’exemple à suivre : « Chez nous les Roms ont des logements, trouvent du travail et leurs enfants sont scolarisés dès la maternelle »
Ceux qui aujourd’hui rejettent les Roms, sont le signe d’une France qui vacille dans la xénophobie. La politique est désormais faite d’immigration, de délinquance, de sécurité nationale. Un dérapage qui marque la peur des Français, mais la peur de quoi ?
Il est temps de s’interroger sur leurs rapports à l’étranger. Un rejet de la différence, signe de la crise profonde de notre société ? Pas la crise comme on l’a décrite jusque-là. Une crise bien plus profonde, celle d’une France qui aurait perdu ses valeurs, non pas son idéal d’assimilation comme disent certains, mais son humanisme. Si la France n’était plus à même d’être une terre d’adoption, d’accepter le métissage, quelle désolation !