51, 63%. C’est le résultat qu’a obtenu François Hollande, lors du second tour de l’élection présidentielle, le portant ainsi au Palais de l’Elysée. Si la différence avec son adversaire Nicolas Sarkozy n’est que de deux millions de voix, ceux qui ont choisi le candidat du Parti Socialiste se sont fait entendre ce 6 mai. Cris de joie dans les rues, rassemblements et larmes d’émotion, toutes les villes ont été secouées par la vague rose. Passées l’investiture du 15 mai et les élections législatives, le nouveau gouvernement aura du pain sur la planche : mettre en oeuvre un programme ambitieux qui a convaincu une partie des Français. Quelles mesures compte-t-il mettre en place pour les étudiants, et la jeunesse, en général ? Tour d’horizon des promesses du Président.
La cible-phare : la circulaire Guéant
Adoptée le 31 mai 2011 par le ministre de l’Intérieur, cette circulaire met clairement en avant une préférence nationale dans les recrutements. Les employeurs, s’ils embauchent une main-d’oeuvre étrangère, doivent le justifier pour leur obtenir une autorisation de travail : le recrutement d’étrangers ne se fait que dans les secteurs dits « en tension« . La circulaire touche particulièrement les étudiants en fin d’études ; nombreux sont les cas où l’autorisation de travail n’arrive jamais pour ces jeunes très qualifiés. Cette mesure a été prise dans le but de réduire les flux d’immigration légale, l’objectif étant de passer de 200 000 nouveaux entrants par an à 180 000. Sa suppression devrait figurer parmi les premières mesures de François Hollande.
Coup de pouce pour les étudiants
François Hollande a beaucoup promis pour l’Education nationale. Il y en un peu pour l’enseignement supérieur : 5 000 postes seraient créés dans les universités. De plus, il promet la construction de 40 000 logements étudiants pendant son mandat et la mise en place d’une caution solidaire pour les jeunes qui peineraient à trouver un toit. Enfin, il voudrait mettre en place un « contrat d’autonomie » : un système de financement, sous la forme d’une allocation ou d’un prêt, qui permettrait aux jeunes de financer leurs études. Le programme n’en dit pas plus : allocation ou prêt ? cumulable avec les bourses ? sans conditions de revenu ? Il faudra attendre pour que les idées soient plus claires.
Et pour après ?
L’insertion professionnelle est un motif d’angoisse pour nombre d’étudiants, les signaux envoyés par le marché du travail n’étant pas toujours très rassurants. Dans le programme socialiste figure le « contrat d’avenir« . Grâce à ce dispositif, l’employeur pourrait garder un senior et embaucher un jeune de moins de 25 ans, en échange d’une exonération de trois ans de cotisations sociales pour les deux emplois. Ainsi, le jeune bénéficierait de l’expérience du plus âgé et pourrait plus facilement décrocher un CDI, grâce à son savoir-faire. Encore une fois, on trouve peu de précisions quant à cette proposition.
Les espérances reposant sur le nouveau Chef de l’Etat sont grandes et il semble qu’il doive se hisser à leur hauteur. Car si François Hollande veut rassembler, il devra aussi convaincre ceux qui ont voté pour lui par défaut, mais aussi ceux qui ont voté blanc… ou Sarkozy.
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