Après le bac, c’est tout un éventail de possibilités qui s’offre aux jeunes recrues de l’enseignement supérieur. L’objectif ? Réussir leur avenir professionnel, et en beauté s’il vous plaît. Mais quand certains font le choix d’un enseignement long en visant les écoles les plus réputées et parfois les plus chères, d’autres n’hésitent pas à se lancer d’emblée dans la vie active. Retour donc sur ces formations courtes que sont le BTS et le DUT.

Ancien étudiant en BTS MUC (Management des Unités Commerciales) à Cugnaux, Vianney, aujourd’hui 23 ans, ne regrette pas d’avoir choisi très tôt une « formation professionnalisante et diplômante ». Après une scolarité dans le secondaire « pas très intéressante », le bachelier voulait du concret, il a été servi. Embauché récemment dans une agence immobilière toulousaine, il a vécu son BTS (Brévet de Technicien Supérieur) comme une expérience « enrichissante aussi bien personnellement que professionnellement ». Pour le jeune salarié, l’organisation du cursus était adéquate.
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Tout d’abord des études courtes : les BTS sont voués à former les étudiants en deux ans à un corps de métier bien précis. Le but de l’équipe pédagogique est en effet de doter les élèves d’un maximum de compétences concrètes qu’ils pourront mettre en pratique dès leur premier stage.
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Ensuite, une mise en situation professionnelle: Vianney la juge d’ailleurs indispensable. Selon lui, « c’est clairement ce qui manque aux parcours trop généralistes. Les étudiants bachotent pendant cinq ans, décrochent un Master et se retrouvent sur le marché du travail avec tout au plus une expérience unique de ce qui les attend plus tard ».
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En effectuant un premier stage comme chargé de clientèle au sein d’une banque toulousaine dès sa première année, le jeune homme réalise ainsi rapidement qu’il préfère se lancer dans l’immobilier et il n’hésite pas. Des stages répétés dans différentes entreprises de la région durant son BTS le confortent donc dans son choix mais surtout lui permettent, lorqu’il sort de l’école en 2009, de présenter un profil déjà abouti. « Lorsque j’ai rencontré mon patron, j’avais pleinement conscience de la réalité de mon futur boulot. Il m’a pris ».

Du BTS au DUT, il n’y a qu’un pas: l’autonomie
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Pour Lydie, 24 ans, le choix du DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) s’est imposé plus tard. Munie d’un bac littéraire qu’elle décroche sans trop de difficultés en 2006, l’étudiante entame une classe préparatoire littéraire au lycée Gambetta d’Arras. Elle l’interrompt à la fin de la première année pour s’inscrire en faculté de Lettres modernes avec l’idée de devenir professeur de français.
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Ce n’est qu’à la fin de sa licence, qu’exaspérée « par les concepts abstraits et pressée d’entrer dans la vie active », l’étudiante s’inscrit à l’IUT (Institut Universitaire de Technologie) de Lille III en DUT Information et Communication, option Communication des Organisations. Habituée au cadre de l’Université, la jeune fille s’adapte facilement à cette formation qui permet plus d’autonomie que celle de BTS, mais apprécie comme elle l’explique « l’importance des mises en situation pratiques et surtout les stages ». « En presque deux ans, j’ai plus appris que pendant toutes mes études supérieures parce que je savais pourquoi j’apprenais ».
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Malgré tout Lydie reconnaît qu’elle ferait les mêmes choix si elle en avait la possibilité « probablement parce qu’en sortant du lycée, c’est difficile de savoir ce qu’on veut faire de sa vie. Il faut d’abord avoir l’envie ».
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Depuis peu, chargée des relations publiques dans une petite entreprise d’Île-de-France, la jeune salariée n’a pas eu de mal à trouver du travail, mais n’exclut pas de reprendre plus tard une ou deux années d’études s’il le faut, pour compléter sa formation. Elle en a d’ailleurs la possibilité en s’inscrivant en Licence professionnelle, comme le font près de 72% des élèves en DUT.