Didier Porte présentait son spectacle «Didier Porte fait rire les masses» à la Bourse du Travail ce 26 novembre. Durant une heure et demie, l’humoriste nous a livré sa propre vision des hommes politiques.
La salle est remplie. Quelque 200 personnes sont venues assister à la prestation du comique. Celui-ci ne manque d’ailleurs pas de brocarder sa composition : «Encore des profs» ! Une ou deux blagues de plus sur ses spectateurs et le spectacle peut vraiment commencer.
Le cœur du sujet de sa prestation n’a pas changé depuis l’époque où il officiait à l’émission Le Fou du roi à France Inter : la politique. Et plus particulièrement, Nicolas Sarkozy. Ce dernier a d’ailleurs eu voix au chapitre malgré lui, puisque des citations de sa propre voix sont diffusées entre les différents actes du spectacle. La phrase, «Je veux une République irréprochable», retentissant dans la salle, fait rire le public, peut-être de façon un peu jaune, dans ce contexte de l’affaire Karachi. L’humoriste passe au crible la vie publique du président de la République. Le détail de l’élection présidentielle de 2007 n’épargne pas le soutien d’alors de Nicolas Sarkozy, Johnny Hallyday. La femme du chanteur essuie quelques dommages collatéraux.
L’actualité défile dans le viseur de l’humoriste. Marine Le Pen, qui ne passe pas inaperçue dans les journaux ces derniers temps, fait les frais de cette exposition médiatique. Le trublion lui réserve toute une partie de son spectacle. Et ce, sous forme de lecture de faux journal intime. Présenter cet animal politique sous les traits d’une jeune vierge effarouchée à tête de Didier Porte n’a pas déplu au public.
Peut-être trop attendu dans ses «classiques» de l’anti-sarkozysme, c’est en tapant dans la fourmilière des centristes qu’il fait vraiment mouche. Il épingle toute l’histoire des petites mais tenaces divisions de cette tendance politique. N’hésitant pas à remonter jusqu’aux «Jeunes giscardiens» et au malheureux candidat à la présidentielle en 1965, Jean Lecanuet.
En fin de spectacle, Didier Porte se plaît à saluer le quinquennat de Nicolas Sarkozy et toutes les envolées des politiciens : jamais le travail pour les humoristes n’a été aussi facile (un remerciement est même spécialement adressé à Frédéric Lefebvre).