L’Université Toulouse 1-Capitole vient de mettre en place un nouveau double diplôme franco-espagnol de licence et master 1 de droit. L’objectif ? Former des juristes européens et valoriser le rayonnement international de l’université toulousaine.

Vingt-cinq ans déjà que l’Université Toulouse 1-Capitole entretient des relations avec Barcelone. « C’est donc tout naturellement qu’on s’est tourné vers l’Espagne pour concevoir ce projet », explique Vincent Redaud, chargé de la mobilité sortante. A l’origine, « il y a eu un échange entre deux enseignants, un Français et un Espagnol qui venaient régulièrement faire des colloques à Toulouse et à Barcelone. Puis un étudiant barcelonais a fait une thèse pendant un an ici, encadré par ces deux professeurs. L’idée est alors née dans ce contexte », raconte Vincent Redaud.

Considérée comme un parcours d’excellence, cette double formation au droit français et au droit espagnol consiste à faire les deux premières années d’études à Toulouse et les deux suivantes à Barcelone. L’intérêt pour les étudiants ? Pouvoir comparer les systèmes juridiques des deux pays et obtenir un diplôme français et un diplôme espagnol, appelé « el Grado ».

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Une formation sélective

« Les inscriptions auront lieu la deuxième semaine d’avril. Les candidats seront sélectionnés sur dossier, doivent être bacheliers et devront avoir un très bon niveau en langue » , précise Vincent Redaud. La sélection se termine par un entretien de motivation et seuls dix candidats seront retenus. « Une bonne partie des candidats viennent de lycées européens et présentent généralement de très bons dossiers » , souligne le coordinateur du parcours.

Ce double diplôme n’est pas réellement une nouveauté pour la faculté Toulouse 1-Capitole. Un master 2 de droit européen a été ouvert l’année dernière. Julie Benoît est actuellement étudiante dans ce master et revient tout juste de Barcelone où elle a effectué son premier semestre. « C’est une formation intéressante puisqu’elle permet d’avoir deux master en un an ». Mais ce n’est pas le seul avantage : « L’opportunité de prendre des cours à Barcelone permet aussi d’avoir une autre approche du droit européen ». Cependant, Julie Benoît rappelle que « la maîtrise de l’espagnol est nécessaire et qu’il faut avoir des projets professionnels cohérents pour être sélectionné ». Plus tard, cette étudiante souhaite travailler à Europol, pour la police européenne.

L’Université Toulouse 1-Capitole souhaite donc s’inscrire dans une politique d’enseignement tournée vers l’international. Il y a deux ans, la faculté toulousaine a établi un partenariat avec l’university of Essex en Angleterre. Un autre double diplôme a été créé avec un établissement à Passau en Allemagne qui propose un cursus en trois ans. Enfin, une collaboration avec une université de Madrid est actuellement en discussion.