L’association UT1-Handicap regroupe une quarantaine de personnes qui assurent le lien entre tous les acteurs de la vie universitaire. Qu’ils soient professeurs, assistantes sociales, étudiants (handicapés ou non), ils travaillent tous ensemble afin d’améliorer la vie étudiante des handicapés.

« Cette année, environ 75 étudiants se sont présentés à mon bureau », relate Paméla Fontalba de l’association UT1-Handicap. « Parmi eux, il y a des étudiants malentendants, malvoyants, handicapés moteurs, ou atteints d’une maladie invalidante comme la dépression. » [[La dyslexie est depuis cette année elle aussi considérée comme maladie invalidante, au même titre que le SIDA, le cancer ou la dépression.]]
_ ut1_handicap.gifLes missions de l’association sont diverses. Paméla Fontalba rassemble et distribue, par exemple, les cours manqués par les étudiants handicapés hospitalisés. Si besoin, elle les fait également traduire en braille. « Les professeurs acceptent en général de porter un micro ou de se laisser enregistrer pendant le cours pour les étudiants malentendants. Mais certains restent encore réticents à l’idée de fournir leurs cours en polycopiés. La sensibilisation est délicate. »

Des ascenseurs et des rampes

Alain Gabrieli est enseignant en économie et en droit au lycée Ozenne de Toulouse et se déplace en chaise roulante. Entre 1985 et 1993, il a fait ses études de droit à l’Arsenal et se souvient avec amertume du soir où il est resté coincé dans un amphi pendant quatre heures. « Le cours était terminé et on m’a oublié. Heureusement qu’un électricien passait par là par hasard, sinon j’y passais la nuit. »

C’est en fait à partir de là qu’une vraie réflexion a été menée par l’université Toulouse 1. Depuis, des ascenseurs et des rampes ont été installés. L’accès à la plupart des lieux de cours est aujourd’hui garanti.

Cependant, lors de la dernière action de l’Association des paralysés de France [[http://www.apf.asso.fr]], les vieux bâtiments de l’université n’ont pas reçu que des « fauteuils verts ». Ces pancartes mettent en évidence, en reprenant la signalisation routière, les endroits accessibles par les handicapés et ceux qui ne le sont pas.
_ Même si des initiatives ont été entreprises ces dernières années, l’UT1 a encore de la route à faire pour garantir l’accueil de tous ses étudiants, quel que soit leur handicap.