Le bad est LE sport à la mode. La Fédération créée en 1979 regroupe aujourd’hui 115000 licenciés répartis dans 1500 clubs en France. Depuis 1977, le nombre de joueurs augmente en moyenne de 7 à 18 % par an pour un sport classé discipline olympique depuis 1992. La région Midi-Pyrénées n’est pas en reste avec 4500 licenciés et 65 clubs, « Tournefeuille et Blagnac sont les deux clubs les plus importants en nombre de joueurs, environ 250 chacun. Pour le niveau de jeu, Ramonville et Colomiers se classent en tête des clubs de la région avec des équipes engagées en championnat de France de National 2 », précise Jérôme Finickel, Président du club de Colomiers depuis sa création le 26 octobre 1998. Il se souvient de ses débuts : « A l’époque, quand j’ai demandé un gymnase, on m’a dit que je n’avais qu’à jouer dehors ! Aujourd’hui nous sommes 150 licenciés. Plusieurs explications à cela, avance t-il. Tout d’abord, c’est un sport peu onéreux, compter 40 euros pour l’équipement de base. Il s’agit également du sport le plus pratiqué en milieu scolaire car il permet de mettre un nombre important de joueurs sur une petite superficie. L’ayant pratiqué à l’école, les enfants cherchent ensuite un club ». Julien, 14 ans, a commencé le badminton cette année au club de Portet, « j’ai fait 3 ans de tennis auparavant, je préfère le badminton, explique t-il, car le jeu est plus dynamique et il me semble qu’on a moins besoin de technique ». La Fédération Française de Badminton enregistre plus de licences en UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) qu’en fédéral : plus de 140 000 à ce jour. « C’est aussi l’une des activités proposées au concours de professeurs des écoles, ils ont le choix parmi danse, natation et badminton, beaucoup d’instituteurs pratiquent donc ce sport » ajoute le Président du club columérin.

DES MOYENS INSUFFISANTS
Surcharge dans les clubs de badminton
Malheureusement les subventions et les moyens techniques mis à la disposition des clubs ne suivent pas cette croissance exponentielle. « En tout et pour tout, nous recevons 2900 euros par an de subvention de la municipalité via l’omnisports, pour 150 joueurs, 6 équipes, un cadet champion d’Europe et vice champion de France l’an dernier ». En quatre ans, l’équipe actuellement en Nationale 2 a grimpé trois niveaux.
Pourtant, les aides accordées au badminton semblent se distiller au compte-gouttes par rapport à d’autres disciplines. En une année, le basket columérin aura reçu plus de 125 000 euros de subvention de fonctionnement, le foot 111 000 et le tennis 57 000. Avec moins de 3 000 euros, le badminton ne pèse pas lourd dans la balance municipale.
Les adeptes doivent ainsi jongler avec un manque crucial de moyens financiers et de terrains. « 35 personnes sur 4 terrains, c’est infaisable ». Dans ces conditions, difficile de prétendre à un palmarès international. La France est mal représentée au niveau mondial(75e), les nations les mieux classées étant les pays d’Asie, le Danemark et l’Angleterre qui ont des structures adaptées. « Pourtant, rappelle Jérôme Finickel, la finale de badminton aux J.O. de 96 fut la finale la plus regardée à la télévision ». Actuellement, les meilleurs joueurs mondiaux sont originaires de Chine, d’Indonésie, de Corée, ou de Malaisie.

Pour trouver un club près de chez soi
http://www.ffba.org/