Le confinement affecte tout le monde y compris les sportifs. Annulations ou reports des compétitions ont rythmé ces dernières semaines, avec la dernière en date : les Jeux Olympiques. Les sportifs doivent prendre leur mal en patience non sans fourmis dans les jambes.
Pas facile de rester chez soi et d’être limité par l’espace de son habitat quand on fait du sport tous les jours. Encore plus quand le corps est un outil de travail et que la performance n’attend pas. Les sportifs de haut niveau doivent s’entretenir en attendant de pouvoir retourner sur leurs terrains de jeu favoris. À l’image de Geoffrey Renard, nageur aux dauphins du TOEC, la période est difficile étant donné que toutes les piscines sont inaccessibles. « J’essaye de garder le rythme et une condition physique » explique-t-il. Ses entraîneurs lui ont fournis un programme adapté pour rester actif tout en étant cloîtré chez lui. Un bon rythme pour ne pas couper et ruiner les longs efforts de travail pour performer. « On a 2 séances par jour à réaliser 6 jours sur 7. J’ai des séances de renforcement musculaire mais aussi du yoga et même du Pilate ». Des exercices variés pour garder la forme mais qui n’empêchent pas une certaine monotonie.
« La reprise va être difficile… »
Après deux semaines de confinement, le temps est long « et j’aimerais bien retourner nager » confesse le sportif, « mais bon, il faut s’adapter ». Une longue période sans natation qui risque de faire perdre beaucoup de technique au jeune nageur. D’autant plus qu’il faudra une période de « réathlétisation » pour remettre la machine en route. « Pour l’instant c’est un peu comme une coupure de vacances sauf que là je continue à m’entretenir, mais comme le confinement va durer, la reprise va être difficile. » acquiesce-t-il. Le physique sera moins impacté mais la technique de nage va prendre un coup. « Il faudra un certain temps pour retrouver mon niveau de performance ».
Mais ce repos forcé peut avoir du bon. Pour Geoffrey, qui vise les Jeux Olympiques, le report de la compétition lui laisse plus de temps pour faire les minimas qualificatifs. Un an de plus pour décrocher le graal, défendre les couleurs de la France à Tokyo. Même si les nouvelles modalités de qualification sur les compétitions « restent floues ».
Les sportifs comme voix de l’exemplarité
D’autres ont mis leurs tuniques de sportifs de haut niveau sur la touche. Et l’ont remplacé par une tunique blanche. C’est le cas des joueuses de rugby du Stade Toulousain Camille Boudaud et Gaelle Hermet, toutes deux internationales sous le maillot bleu. Elles ont mis le rugby de côté pour reprendre leur activité professionnelle et apporter leur pierre à l’édifice au travail des personnels soignants dans la lutte contre l’épidémie. Une belle leçon de courage et de dévouement au service du collectif.
Comme de très nombreux professionnels de santé, nos joueuses du #XVdeFrance sont elles aussi mobilisées lors de cette pandémie de #COVID2019.
Pour elles et pour tous les autres personnels soignants, ce soir, à 20h, à nos fenêtres, #OnApplaudit ! 👏 #20honapplaudit pic.twitter.com/ppMyzR6h6P
— France Rugby (@FranceRugby) 20 mars 2020
Les sportifs sont tous touchés mais appellent à la prudence et à faire face à l’épidémie tous ensemble. Rester chez soi est le mot d’ordre relayé par de nombreuses voix du sport. En attendant certains rivalisent d’ingéniosité pour continuer à pratiquer malgré les contraintes. Comme la nageuse hollandaise Sharon Von Rouwendaal, championne olympique qui tente comme elle peut de se maintenir en forme.
Voilà comment se prépare @SvRouwendaal championne olympique en titre du 10 km 🥇👏👏👏 @francetvsport @FFNatation #natation https://t.co/x311uf4NcM
— Alexandre Boyon (@boyonalexandre) 28 mars 2020