Les ménages de l’aire urbaine toulousaine sont plus riches que dans les autres grandes aires urbaines de province : c’est un des constats du rapport de l’Agence d’urbanisme et d’aménagement de Toulouse (AUAT) publié ce mois-ci.
Avec un niveau de vie médian de 21 960 € par an, soit 1830 € par mois, les habitants de l’aire urbaine de Toulouse sont ceux qui bénéficient des revenus les plus élevés que dans toute autre aire urbaine de province. En effet, le revenu disponible médian de l’ensemble des français atteint 20 184 €, soit 1700 € de moins que les données toulousaines.
Selon le rapport de l’AUAT, basé sur les chiffres du fichier localisé social et fiscal 2013 de l’INSEE; cette situation s’explique notamment par le fait que la Ville rose abrite des industries de pointe dans les domaines aéronautique et spatial. Elle accueille ainsi un grand nombre de cadres, de personnes diplômées et d’emplois qualifiés.
Des revenus fortement liés à l’activité
Si les ménages de l’aire urbaine toulousaine se caractérisent entre autres par une supériorité de revenu disponible médian par rapport au niveau national, ils se distinguent également par le fait que leurs revenus sont en grande partie liés à l’activité. Le territoire étant plutôt jeune et avec un activité économique dynamique, la part des revenus issus de l’activité salariée s’élève à environ 62%. Pour comparaison, cette part atteint « seulement » 57% à Montpellier et 53% à Nice, deux villes où les revenus sont davantage issus de pensions, de retraites ou de rentes.
Des écarts de revenus entre les ménages
Dans les grandes aires urbaines françaises les revenus sont, en général, plus élevés hors des centres-villes. Toulouse n’échappe pas à la règle puisque les habitants de l’aire urbaine ont un revenu médian annuel de 21 960 € tandis qu’il est de 20 100 € pour les toulousains vivant dans le centre-ville. Cependant, la palme du niveau de vie le plus élevé revient aux habitants des villes de l’agglomération toulousaine qui bénéficient eux d’un revenu médian disponible de 22 088 €.
Ces contrastes de revenus ne se limitent pas à la séparation entre centre-ville et agglomération. Il existe également d’importants écarts entre les trois grandes intercommunalités de l’aire urbaine. Ainsi, le revenu médian des habitants du Sicoval est de 25 398 €, alors qu’il est de 21 701 € à Toulouse métropole et de 21 681 € dans la Communauté d’agglomération du Muretain.
Les 10 % des ménages les plus aisés de l’aire urbaine de Toulouse ont des revenus plus de 3,5 fois supérieurs aux plus modestes
Si l’aire urbaine de Toulouse est la première de province en terme de revenus, il n’empêche que les inégalités entre les ménages les plus riches et les plus pauvres restent importantes. Il ressort ainsi que les 10% des ménages les plus aisés de l’aire urbaine ont des revenus supérieurs de plus de 3,5 fois aux plus modestes.
Concernant le taux de pauvreté, il s’élève à 18,6% dans la commune de Toulouse contre 13% dans son unité urbaine et 12% dans l’aire urbaine.
Quelle situation en Occitanie ?
Alors que l’aire urbaine de Toulouse se classe en tête des aires urbaines de province pour les revenus, la situation régionale est plus préoccupante. La région Occitanie se caractérise par un revenu médian parmi les plus faibles de France. Le taux de pauvreté est autour de 17%. Ce résultat la classe en onzième position sur treize devant la Corse et les Hauts-de-France avec 19 277 € de revenu médian disponible. En Occitanie, Toulouse et ses 21 960 € de revenu annuel médian est la première aire urbaine régionale alors que Montpellier, deuxième principale aire urbaine de la région a un revenu médian de 20 073 €. Le classement est complété par Albi avec 20 080 € puis Tarbes et Montauban. Notons que ces trois aires urbaines sont issues de l’ancienne région Midi-Pyrénées.