Start-up toulousaine, Sigfox a décidé de s’implanter en Antarctique. Spécialiste de l’Internet des objets, sa fondation nouvellement créée doit assurer la sécurité d’une mission scientifique belge.

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Désert. Un mot qui résume parfaitement l’Antarctique. Et pourtant, ce désert va accueillir Internet par l’intermédiaire de Sigfox. Avec son réseau, la start-up toulousaine est capable de connecter n’importe quel objet à Internet sur l’ensemble du globe. Le pôle Sud ne déroge pas à cette volonté d’expansion de la société. Le but de Sigfox est d’aider une mission scientifique belge, confrontée à des conditions parfois extrêmes (vent à plus de 200 km/h ou des températures largement en dessous de zéro). Il s’agit, pour la société toulousaine, de suivre en direct les mouvements des scientifiques afin d’assurer leur sécurité.

Les chercheurs vont être équipés de trackers fournis par Sensolus. C’est à partir de là qu’intervient Sigfox : grâce à des antennes relais, la start-up connectera les GPS via son propre réseau à Internet. Alors pourquoi Sigfox ? «Pour une raison avant tout économique. Nous offrons une solution très peu coûteuse au Secrétariat polaire belge pour qu’ils puissent tracer les déplacements de leurs scientifiques. Si on utilise les satellites, c’est toute de suite beaucoup plus onéreux», répond Laurence Collet, chargée des relations presse à Sigfox.

Une fondation dédiée aux causes humanitaires

Ce partenariat avec le Secrétariat polaire belge s’inscrit dans la lignée du lancement de la Sigfox Fondation. Elle a pour but de faciliter les communications de causes humanitaires via le réseau de la fondation. «C’est un projet qui tenait particulièrement à cœur des cofondateurs de la boîte», précise Laurence Collet. A ce titre, la Fondation « va opérer des missions à but non lucratif », peut-on lire dans le communiqué de l’entreprise. Et elle l’a déjà fait avec le Secrétariat polaire belge puisque les antennes relais sont un don de Sigfox pour la mission scientifique Outre-Quiévrain.

Au delà de cette collaboration avec la Belgique, la Fondation souhaite développer l’Internet en Antarctique. Cependant hors de question pour elle de dénaturer le paysage du pôle Sud. « Nos antennes ne sont pas aussi grosses que celles que peuvent déployer les opérateurs mobiles. Les notres mesurent un mètre de haut et sont mises sur les toits », explique la responsable de la presse. Et si Ludovic Le Moan, cofondateur de Sigfox, souhaite connecter toutes les parties du monde à Internet, il saura s’il y est parvenu avec l’Antarctique en mars 2016.