L’Iran a passé commande de cent quatorze Airbus à la célèbre firme basée à Toulouse. Une aubaine pour la compagnie, qui n’a à ce jour pas dévoilé le montant de la transaction.

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Ce mercredi 27 janvier, le président iranien Hassan Rohani s’est rendu à Paris pour officialiser la commande de cent quatorze avions à Airbus. Parmi eux, il y aurait huit A380, un modèle qui s’est plutôt mal vendu jusqu’à présent. Cette commande est donc une aubaine pour Airbus, qui participe par là-même au développement de la compagnie aérienne Iranair. Néanmoins, personne ne connaît le prix de cette commande massive. La compagnie reste pour le moins discrète à ce sujet, pour ne pas dire plus.

Les discussions concernant les modalités du contrat ont eu lieu la semaine dernière. Au même moment, un porte-parole d’Airbus avait déclaré qu’il n’y avait pas de réelle confirmation de la transaction. Pourtant, le son de cloches était différent du côté du ministre iranien des transports, Abbas Akhoundi, qui avait annoncé la commande lors d’un salon de l’aviation civile à Téhéran. C’est la première fois que la République islamique opère une telle transaction depuis la levée des sanctions internationales proclamées par les Nations Unies, qui va de pair avec l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire iranien du 14 juillet dernier.

Un nouveau marché pour de nouveaux horizons

Pour Claire Suffys, du service ressources humaines d’Airbus, cette commande aura un impact direct sur le rayonnement de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, et plus particulièrement sur celui de la ville rose, berceau de la compagnie aéronautique. « Cet accord historique prouve notre détermination à nous ouvrir au contexte international, mais aussi à développer la région à travers l’intérêt que l’Iran porte à l’A380, construit à Toulouse même. C’est un nouveau marché qui ouvre de formidables opportunités », selon l’employée. Cette commande offre une réelle chance à Airbus, qui pénètre ainsi un marché de soixante-dix neuf millions d’habitants.

Au-delà de l’aspect purement économique de cette commande, celle-ci représente une véritable avancée diplomatique. C’est l’occasion pour la France, par le biais du pôle de compétitivité toulousain, de relancer ses relations avec l’Iran, anecdotiques ces dernières années. Du côté d’Airbus, on savoure cette nouvelle victoire, après une année 2015 des plus impressionnantes en termes de ventes.

Sources photo : AFP et Reuters.