La grève est un véritable casse-tête pour les jeunes qui comptaient bien profiter du métro jusque tard dans la nuit le week-end, mais aussi pour les salariés de Tisséo qui campent sur leurs positions.

tisseo_2.jpg

En octobre dernier, les transports toulousains affichaient partout en ville : “Noctambules, Tisséo a pensé à vous ! Le week-end, le métro c’est jusqu’à 3 heures du matin”. Un bonheur, notamment pour les étudiants. Pourtant, depuis le lancement du projet le 6 novembre 2014, ce n’est qu’un week-end sur deux que le métro a circulé aussi tard dans la nuit.

**Entre revendications et contrainte budgétaire

Les 90 agents du métro sont entrés en conflit avec la direction pour diverses raisons : sécurité, repos supplémentaires, renégociation des fiches de postes. Franck Bouard, délégué du syndicat Sud Tisséo, affirme que des revendications n’ont pas été satisfaites : “L’ouverture jusqu’à trois heures du matin dégrade nos conditions de travail, donc on demande une compensation à la pénibilité”. Seulement voilà, “dans le dossier de départ et jusqu’à aujourd’hui, il n’y a aucune compensation”.

Les négociations étant toujours en cours, ni la mairie, ni la direction de Tisséo n’a souhaité s’exprimer sur le sujet. “Nous avons fait des propositions pour minorer l’impact financier qu’il aurait pu y avoir, mais tout a été refusé pour l’instant”, désespère Franck Bouard. Selon lui, les négociations sont figées car “les financses sont tendues, ils ont peur que s’ils lâchent pour nous, ils devront lâcher pour d’autres catégories dans l’entreprise”.

**Incompréhension du côté des usagers

“Je trouve ça dommage que les salariés râlent. Le métro qui circule plus longtemps le week-end, c’est plus pratique pour les usagers, c’est moins de gens dans les rues et donc peut-être moins d’agressions”, affirme Lucie. Comme cette étudiante, beaucoup d’usagers du métro peinent encore à comprendre les raisons qui poussent les salariés de Tisséo à faire grève.

tisseo_1.jpg

Le denier préavis de grève s’étale jusqu’au 30 septembre prochain. Jusque-là, les usagers ne peuvent que prendre leur mal en patience, ou espérer un déblocage des négociations.