En réaction à la politique culturelle de la municipalité, les acteurs culturels de la ville rose ont réagi sur des dossiers sensibles.

La cité de la Danse annulée

« Ici, la danse n’est plus d’actualité ». C’est par cette phrase, laconique, que Jean-Luc Moudenc a annoncé la nouvelle le 22 septembre. Soutenu par la mairie précédente, ce plan visait à installer un grand centre de spectacle sur le site de la Grave. A l’origine de l’idée : un manque d’infrastructures et de moyens alloués à la danse dénoncé par les acteurs impliqués dans le projet. Sur le site du Centre de Développement Chorégraphique, on peut lire les chiffres suivants : la danse attire 10 000 spectateurs par an à Toulouse, en dépit des très faibles moyens accordés aux associations organisatrices. Avec des structures adaptées, ce chiffre pourrait grimper à plus de 30 000.

La décision du maire de Toulouse a déclenché la colère des acteurs culturels impliqués et une pétition a été lancée à son intention. Elle a recueilli en quelques jours 3 300 signatures. Au cœur de l’initiative, une conviction : “Sans un équipement qualifié et dédié pour la danse, cet art ne pourra se développer harmonieusement et la rencontre avec les publics sera une fois encore différée.”

Annie Bozzini, directrice du Centre de Développement Chorégraphique, réagit au micro d’Univers-Cités :

reaction_annie_bozzini.mp3

La Chapelle menacée

Le 19 septembre, une douzaine d’experts de la Direction Générale de la Sécurité se présentent à la Chapelle de Compans-Cafarelli pour un contrôle de sécurité. Ne comprenant pas le sens de cette visite inopinée, les gérants du lieu s’interposent et ne les laissent pas entrer. La mairie de Toulouse voudrait-elle mettre un terme à l’expérience de ce squat culturel?
Pour rappel, la Chapelle incarne à Toulouse un site d’échange et d’initiative d’une rare richesse. Pendant vingt-deux ans, le lieu a accueilli des soirées à thème, des débats, des spectacles… Depuis 2009, la bâtisse appartient à la mairie, mais elle est occupée par l’association Atelier Idéal qui en gère les réparations, l’entretien et organise la vie de ce squat culturel unique. Les bénévoles ne reçoivent aucune subvention : l’autogestion est l’un de leurs principes cardinaux. Mais malgré leurs efforts, comment remettre sur pied un site récupéré en état de délabrement ? Le changement de municipalité fait craindre une remise en cause de l’accord passé avec la mairie précédente et l’association réclame un bail emphytéotique pour régulariser enfin la situation de la Chapelle. Une pétition circule depuis la fin du mois de septembre.

Coupe nette au FIAT

Le Festival International d’Art de Toulouse voit son budget en partie amputé par la municipalité. Une menace pour la pérennité du festival ? Réponse de Frédérique Mehdi, secrétaire générale du FIAT, au micro de Florian Cazzola pour Univers-Cités :

frederique_medhi_reaction.mp3