« Adapter les rédactions web aux couvertures live ». Première conférence dans cette édition 2014 des Assises et première différence par rapport à l’an dernier : les têtes sont baissées.
Sujet ennuyeux? Au contraire, la salle est studieuse. Plus de la moitié des personnes présentes a la tête baissée sur un écran. On comprend alors pourquoi le #assises2014 passe en top tweet français dès 10h30. Et les intervenants se prêtent au jeu. Steven Jambot (France 24) semble être LE spécialiste des phrases courtes et compréhensibles à la fois. Parfaitement tweetable.
C’est d’ailleurs l’une de ses interventions qui résume le mieux le cœur de la conférence sur les couvertures live : « internet est un océan, le journaliste ne doit pas hésiter à plonger ». Les réseaux sociaux sont souvent plus rapides que les journalistes. C’est un fait, les citoyens sont fournisseurs d’informations. Le travail du journaliste se doit donc d’évoluer. Il devient un filtre. Il vérifie les sources, approfondit les informations, synthétise.
Pour une rédaction, mettre en place une couverture live demande beaucoup de rigueur. L’avantage dans une rédaction web, c’est de pouvoir prendre un peu plus son temps, de ne pas remplir les blancs avec de la non-information. « Si on a rien à dire, on ne dit rien » selon Jonathan Parienté (rédacteur en chef adjoint du Monde.fr) Face aux critiques récurrentes à l’encontre des journalistes, le live peut être une manière de récupérer la confiance.