Des containers maritimes remplis de clichés. Ce sont ces curieuses banques d’images que l’on peut apercevoir Cours Dillon à Toulouse, près de la prairie des Filtres. Depuis le 19 septembre et jusqu’au 4 octobre, de nombreux exposants sont rassemblés à l’occasion de la 12ème édition du festival de photographie « Manifesto ».

Le festival se dit être une « invitation toulousaine à la photographie contemporaine internationale ». Et pour cause, le programme est aussi varié que riche et l’équipe se donne pour mission de faire découvrir à ses 25.000 visiteurs annuels la sélection du jury.

Un exposant, Medecins du Monde

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Un exposant en particulier a retenu notre attention, l’association Médecins du Monde. Son exposition de clichés en noir et blanc, intitulée « Des mots pour refuge », affiche la misère de la crise syrienne, à travers les yeux de victimes trop souvent oubliées, les populations civiles.

Les contenus de l’exposition sont le fruit de cinq mois de travail, entre décembre 2012 et avril 2013. Les auteurs ont réalisé un reportage photographique et 56 entretiens approfondis avec des Syriens de différentes classes sociales, réfugiés au Liban et en Jordanie.

Il faut savoir que depuis mars 2011, la situation en Syrie n’a cessé de se dégrader : massacres, bombardements des villes ont déjà coûté la vie à plus de 100 000 personnes. Attaques aériennes des hôpitaux, utilisation des structures médicales comme lieux de répression et de torture et problèmes d’approvisionnement ont causé l’effondrement du système de santé syrien.

Au micro d’Univers-Cités, Jean-François Daviaud en dit plus sur l’esprit du festival qu’il a lui-même fondé. Il évoque également les raisons de la présence de Médecins du Monde à celui-ci :

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Cette année, la parole est également donnée au photographe Michel Vanden Eeckhoudt, invité d’honneur pour l’occasion. Ce photographe belge de renom s’interroge, dans ses clichés, sur la relation qui existe entre hommes et animaux.Une exposition au thème plus léger également à découvrir sur place.