Etudiant en 4ème année à Sciences Po Toulouse, Fabien Roulland est un acteur des prochaines élections municipales à Toulouse. Septième de la liste « Toulouse Vert demain », il partage son emploi du temps entre cursus universitaire et campagne électorale. Portrait d’un étudiant engagé.
Il éteint son téléphone quelques minutes, et ses messages explosent. Fabien Roulland attend les résultats d’un sondage pour la campagne. Selon le dernier en date publié par l’institut BVA, la liste emmenée par Antoine Maurice (EELV et alliés) est créditée de 9% des intentions de vote au premier tour*. Mais le jeune homme de 23 ans se veut optimiste et entend bien dépasser la barre des 10%. Même s’il doit y passer des nuits blanches : « Quand il a fallu synthétiser la cinquantaine de pages du programme « Vivre ensemble, tranquillité, sécurité », j’ai passé des nuits sans dormir. »
Jusqu’au 30 mars, l’agenda de Fabien ne désemplit pas. Entre les réunions avec les militants le soir, le tractage sur les marchés le week-end… et les cours à Sciences Po, ce stakhanoviste sait dans quoi il s’est embarqué : « Quand je suis sur quelque chose, je m’y mets à fond. »
Des blocus au lycée à la conquête du Capitole
Actuellement en master « Expertise de la décision publique », Fabien cultive sa fibre politique depuis le lycée. Il est de ceux qui protestent contre la réforme prévue par Xavier Darcos en 2008. Puis vient le temps de la majorité, et le moyen d’expression politique évolue : après les blocus, le bulletin de vote. Lors des élections européennes de 2009, l’étudiant originaire de la région parisienne se reconnaît totalement dans le programme des écologistes. Des personnalités comme Julien Bayou (à l’initiative du collectif Jeudi Noir) et Augustin Legrand (cofondateur de l’association Les enfants de Don Quichotte) lui font prendre conscience que l’écologie est un projet qui va « plus loin que les plantes et les petits oiseaux », confie-t-il avec humour.
Migrant vers le sud pour ses études, il continue son engagement politique et contribue à créer les Jeunes Ecologistes Toulouse, l’association locale des Jeunes Ecologistes. La suite logique, c’est son implication dans la liste « Toulouse Vert demain » pour les élections municipales de 2014.
Son jeune âge, une force au service de ses convictions
Second plus jeune inscrit de sa liste, le néo-toulousain connaît l’importance de la place qu’occupent les étudiants dans la ville rose. Il se bat pour conjuguer tranquillité et festivité, notamment à travers le projet de création d’un « service public de la médiation ». Un moyen d’introduire plus de proximité entre les habitants d’un quartier et les agents municipaux « pour régler les petits soucis du quotidien », comme les nuisances des noctambules par exemple.
Les soirées toulousaines, « quand il n’y a pas de réunion prévue», Fabien trouve encore quelques week-ends pour en profiter. Et même s’il ne compte pas faire carrière dans la politique, il attend avec impatience le résultat des élections municipales, avant de préparer l’échéance européenne.
* Dernier sondage publié au moment de la parution de l’article. Un nouveau sondage a été publié le 25 février à 17h30, créditant la liste « Toulouse Vert demain » de 7% des intentions de vote au 1er tour.