La journée internationale de la femme est chaque année l’occasion de mettre la lumière sur les inégalités entre les sexes qui frappent les sociétés à travers le monde. Un combat qui trouve de nouvelles formes de mobilisation devant la faiblesse des progrès engagés.

Un défilé avec des hommes, des femmes et de la pâte à modeler

A Toulouse, ce vendredi 8 mars, un cortège de presque 1000 militantes et militants a traversé la ville. Le trajet partait de la place Jeanne-d’Arc et traversait une partie des boulevards avant de finir sur la place du Capitole. Le défilé a notamment été marqué par la remise du Tartuffe de l’inégalité à la direction du TNT. En effet, le célèbre théâtre est le plus mauvais élève en ce qui concerne la parité dans les metteurs en scène à l’affiche. Il reçoit donc un trophée confectionné avec soin…

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Les revendications sont nombreuses : « On lutte contre l’inégalité hommes/femmes dans toutes les sphères : le travail, la vie domestique », selon la porte-parole du collectif Grrrève des femmes, organisateur de la manifestation. De nombreuses organisations sont présentes, du NPA à EELV, en passant par l’association des Kurdes de France et diverses organisations féministes.

Mais malgré ce vaste rassemblement, le nombre de manifestants n’est pas aussi grand que ce que l’on peut espérer. « Sur 500 000 femmes environ à Toulouse, c’est sûr qu’on peut mieux faire ! » confie Tiff, militante du collectif Famuni.

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La pucelle prise d’assaut

Mais l’ampleur du cortège n’est pas le seul but des manifestants qui ont trouvé dans le mouvement des Femen une nouvelle manière de faire entendre leur voix. En effet, le récent collectif Famuni n’est autre que la déclinaison toulousaine des Femen, ces femmes qui défilent seins nus pour protester contre les inégalités des sexes.

Et ce serait un euphémisme de dire qu’elles ont le sens du spectacle. Il n’y a qu’à voir l’ouverture de la manifestation au son des tambours et des cris de colère d’une militante assise sur le cheval de la statue de Jeanne d’Arc.

« J’ose le dire, c’est un renouveau du féminisme », d’après Valérie, membre du collectif. Tiff rajoute : « J’espère que ça va permettre aux gens de parler de la cause des femmes qui est tout à fait d’actualité (…) et qu’on ne retiendra pas seulement les seins nus. »

Car c’est malheureusement le piège de ce genre de mobilisation, où le message risque d’être noyé sous le « spectacle ». Mais les militantes en sont conscientes et même si le mouvement n’est pas encore parfait, Tiff conclut sur une note d’espoir « C’est toujours des graines semées et ça fera des belles plantes, puis des beaux fruits de révolte ! »

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