Amoul Solo est un groupe composé de cinq musiciens : Raphaël au chant, Don Diego à la guitare, Jérémy à la batterie et Julien à la basse. Plus qu’un groupe de musique, c’est une tribu, une bande d’amis qui aime se retrouver pour jouer ensemble. Jeudi 13 décembre, la joyeuse troupe sera en concert à la Salle du Cap pour fêter la sortie de leur troisième album « Ça fait partir du jeu ». « Univers-Cités » a rencontré le chanteur, Raphaël Agosti.

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« Univers-Cités » : Comment est né le groupe ?

Raphaël : Le groupe s’est créé en plusieurs étapes. Au départ, on était deux, Don Diego et moi. J’écrivais des textes et il composait des musiques. On était amateurs, on jouait dans les bars et on faisait des scènes ouvertes. Petit à petit, on s’est aperçu que nos morceaux plaisaient et d’autres musiciens nous ont rejoint. En 2005, nous avons décidé de faire un concert. Depuis nous jouons tous les quatre et nous sommes devenus amis.

Quel est le style musical d’Amoul Solo ?

Nous évoluons autour du rock mais nous avons tous des goûts et des influences variés. En fonction des textes que j’écris, je sais vers quel compositeur me tourner. Je suis très chanson française, Jérémy est plutôt rock dans le style des Red Hot Chili Peppers alors que Don Diego est plus Woodstock dans les années 70. Dans toutes nos influences, nous avons des points communs. On se réunit autour de ça.

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Pourquoi Amoul Solo ?

C’est un mot sénégalais qui veut dire « y’a pas de problème ». Lors d’un voyage au Sénégal, je me suis aperçu que malgré leurs problèmes, deux mots revenaient souvent : kasumai qui veut dire bonjour et amoul solo. Dans leur quotidien, il n’y a pas de problème. Et je me suis dit que c’était ça la vie. C’est devenu la philosophie du groupe. Est-ce que ça vaut le coup de se prendre la tête sur les problèmes du quotidien ? Je ne crois pas. On est libres, fous et vivants.

Quels sont les messages que vous voulez faire passer ?

On nous taxe d’artistes engagés mais je n’aime pas ce terme. Un artiste est là pour montrer mais pas pour donner des solutions, sinon on ne serait pas artistes mais politiciens. Pendant les concerts, on essaie de faire en sorte que les gens oublient leurs soucis. L’objectif est qu’ils sortent du concert plus heureux.

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« Ça fait partir du jeu » est votre troisième album. Avez-vous mûri depuis le premier album ?

Les trois albums sont liés. Le premier album, je l’ai écrit avant que l’on fasse le groupe, j’avais 20 ans. Quand tu as 20 ans, tu parles de ton éducation, de la religion, de ta vie d’adolescent et de ta vie d’adulte qui commence. Pour le deuxième album, j’avais 30 ans et là tu as vraiment une vie d’adulte. Du coup, l’album est ouvert sur la politique dans le monde. Avec le troisième album, on fait de nouveau une introspection. Il y a eu des naissances et des ruptures, des échecs. Il y a tout ce que tu aurais voulu faire et que tu n’as pas fait, tout ce qui te reste à faire.

Un petit mot pour les lecteurs d’« Univers-Cités » ?

Je suis content de jouer dans un lieu d’étudiants. Tous ceux qui seront à la Salle du Cap auront fait plus d’études que les quatre mecs qui seront sur scène. Comme quoi, on peut arriver à tout, il suffit de le vouloir.

Concert d’Amoul Solo le jeudi 13 décembre à 20h30 à la Salle du Cap (métro Paul-Sabatier). Entrée : 5€. http://www.amoulsolo.com