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Premier sport mécanique en France, le karting est bien plus qu’un loisir. Même si la compétition ne fait pas forcément l’unanimité parmi les cinq millions de Français déjà montés à bord du petit mais puissant véhicule, 15 000 ont cependant passé le cap en prenant une licence.

Deux établissements proposent un circuit « indoor », comprenez couvert, à Toulouse. A Montaudran et aux Minimes, il est donc possible de faire chauffer le bitume sans craindre le flash du radar automatique. Ici l’objectif est de faire « le meilleur temps » et cela passe par des accélérations et surtout des freinages de qualité.

Le petit engin peut atteindre les 60 km/h avec sous le capot jusqu’à 50 ch pour un poids de 100 kilos. On est bien loin du premier modèle mis au point dans les années 1950 en Californie, à partir d’un moteur de tondeuse à gazon…

A la recherche de sensation forte

« J’adore la vitesse », confie Kévin, étudiant à Paul-Sabatier : « la sensation de vitesse au ras du sol est beaucoup plus impressionnante lorsque l’on débute mais devient vite ce que nous aimons le plus dans cette discipline ». Ce limougeaud d’origine a débuté le kart à 6 ans : « la première fois que j’ai conduit un baby-kart, j’ai réussi à me planter dans les pneus en rentrant aux stands, mais je n’ai pas eu peur pour autant ! J’ai tellement aimé mes dix premières minutes que j’ai demandé à en refaire ».

Dès le plus jeune âge, les pistes de courses attirent. L’établissement des Minimes, nommé Défi Kart, a même ouvert son école de pilotage, la première de la région. Un succès que met en avant Christophe, le gérant de Défi Kart, en ajoutant : « Les jeunes auront de bons réflexes plus tard pour conduire sur la route ».

L’accent est également mis sur la sécurité. Protections physiques, pistes homologuées et animateurs attentifs, le karting n’est pas un sport dangereux, même s’il faut parfois avoir le cœur bien accroché pour effectuer des virages à une vitesse folle.

Un sport coûteux

Mais comme toutes les passions, le karting à un coût, qui peut être parfois trop élevé pour un étudiant. Entre 12 et 19 euros pour 10 minutes de course, le passe temps peut vite devenir très onéreux. « A Limoges le coût est plus bas, de 2 à 8 euros selon les circuits, j’en faisais une fois par semaine. Ici à Toulouse, je n’en fais qu’une fois tous les 36 du mois parce que ça revient vite cher », déplore Kévin.

C’est pour cette raison que les établissements de Toulouse proposent des offres « repas + Karting » et mettent l’accent sur l’animation. Il n’est pas rare pour Défi Kart d’organiser des soirées étudiantes. La dernière en date a rassemblé 70 étudiants de l’ESC Toulouse. « Ce n’est pas spécialement un sport étudiant, car il touche les passionnés de sport mécanique, donc du cadre à l’ouvrier, des très jeunes aux plus âgés ». Christophe a une vision plus populaire du sport mécanique : « C’est différent de la Formule 1 qui est « drivée » par le fric », rappelant cependant que tous les champions de F1 ont fait au moins dix ans de karting « Schumacher faisait des courses de karting entre deux grands prix », sourit le gérant.