Il avait accepté de représenter l’Association des sinistrés du 21- septembre. Il s’est attelé à la préparation de la citation directe de Total et de son ancien PDG, Thierry Desmarest. Pourtant, à quelques jours de l’ouverture du procès AZF, il a renoncé au dossier pour devenir l’avocat de la mairie de Toulouse. Christophe Lèguevaques s’explique sur ce revirement.

Maître Christophe Lèguevaques

Univers-cités : Maître, comment avez-vous été amené à vous intéresser à l’affaire AZF ?

Christophe Lèguevaques : Cette affaire pour moi était très importante. Je suis Toulousain, j’ai vécu à Empalot et j’ai travaillé trois ans à l’usine pour financer mes études. Etre ouvrier, cela permet d’avoir conscience des réalités. Puis, j’ai été contacté par l’Association des sinistrés du 21-septembre qui m’a adressé deux demandes : préparer la citation directe de Total et de son ancien PDG, Thierry Desmarest, et essayer de convaincre les collectivités locales de rentrer dans ce dossier. Je crois avoir réussi sur ces deux points.

Pourquoi avoir accepté de représenter la mairie de Toulouse au cours de ce procès ?

L’explosion de l’usine AZF est un dossier qui a meurtri durablement la ville et surtout ses habitants. C’est pour cette raison que j’ai répondu à l’appel d’offre de la mairie et que j’ai accepté par la suite de la représenter.

Que répondez-vous aux nombreuses critiques que vous avez essuyées à ce sujet, notamment de la part de certains de vos confrères ?

Je n’ai pas de commentaire à faire sur ce point. Sachez que tout ce qui est excessif est insignifiant. Cela montre seulement que mon dossier gêne certains.

Propos recueillis par Hendrik Delaire et Manon Dampierre