En 1993, on célèbre la septième Nuit des Molières, Eric Clapton remporte six Grammy Awards pour son album « Unplugged » et le prix Goncourt est attribué à Amin Maalouf pour « Le Rocher de Tanios » [[1996. LGF-Livre de Poche, 280p]]. Claire Comet, quant à elle, rejoint les bancs de l’IEP. Quel a été son parcours jusqu’à aujourd’hui?
C’est titulaire d’un bac Sciences Économiques et Sociales mention bien que cette Toulousaine décide de passer le concours d’entrée à Sciences-Po Toulouse, « à l’époque, je ne savais pas encore quelle voie je voulais suivre. J’ai donc fait le choix d’intégrer l’IEP pour sa formation ouverte ». Elle a alors quitté le domicile familial pour poursuivre une vie très bohème, « en appartement vieillot, à l’image de mes années étudiantes ».
Le concours réussi, elle entame dès lors un cursus universitaire qu’elle qualifie de studieux, « j’ai toujours eu l’impression de devoir travailler intensément pour obtenir des résultats convenables ». A l’époque, elle regrette le manque d’ouverture de l’IEP vers l’international, « on n’avait pas un temps de mobilité et il n’y avait pas assez d’intervenants et de modules axés vers l’international, ça a bien changé depuis ». Mais elle souligne aussi l’apport incontestable de cette filière qui lui a permis d’aiguiser son esprit critique.
Ces années sont aussi marquées par de vraies et belles rencontres, « un noyau dur que je continue à fréquenter durablement ». Et pas question pour la jeune « iepienne » de se perdre dans des soirées étudiantes ! Rien de mieux que des moments en petit comité,« j’ai toujours préféré un bon vin accompagné d’un plat maison chez moi, avec des amis ».
C’est lors d’un stage de quatre mois durant l’été 1995, au Conseil général du Tarn, que la jeune étudiante découvre sa voie, « c’étaient mes premiers pas dans le milieu culturel et j’ai pris goût à ce métier ». Claire Comet obtient son diplôme de Sciences-Po en 1996, à l’issue de trois années de labeur, et s’oriente alors vers un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) « mise en œuvre de projets culturels » à Aix-Marseille, « avec notre diplôme de Sciences-Po, on pouvait prétendre, selon les diplômes, à une équivalence pour entrer directement en DESS ». C’est ainsi qu’elle décroche son Master avec brio en 1997.
Après une pause bien méritée d’une année, elle consacre sa carrière aux métiers de la culture. Elle commence son ascension en étant d’abord contractuelle pour la conception et la mise en œuvre d’une programmation de spectacle vivant à l’échelle du département du Tarn, puis chef du service culture au Conseil général du Tarn. Elle devient enfin chargée des politiques culturelles territoriales à la Région Midi Pyrénées, fonction qu’elle exerce actuellement, « j’ai découvert les atouts de ma formation à l’IEP lors de mon entrée dans la vie professionnelle, me permettant de développer une capacité d’initiative, de hiérarchiser les priorités et la concision notamment ».