Facebook.jpg
Ils sont 430 000 français à avoir succombé au phénomène Facebook. Après avoir séduit des millions d’étudiants américains, ce réseau social « made in Harvard » fait un carton en France.

Après la période de gloire des sites Web et l’immense effet de mode des blogs, c’est au tour des sites de socialisation d’être en haut de l’affiche. Pourtant, beaucoup ignorent encore de quoi il s’agit exactement, ainsi que l’intérêt que représentent ces nouveaux espaces.

Derrière le succès de MySpace, le site le plus en vogue du moment s’appelle Facebook. Créé en 2004 pour les étudiants de la prestigieuse université d’Harvard, l’accès à ce site de socialisation a très vite été élargi aux écoles de la Ivy League, puis à l’ensemble des universités américaines. Fort de son succès, le réseau Facebook s’est ensuite ouvert à tous en septembre 2006. Aujourd’hui, il a séduit plus de 400 000 français, pour la plupart des étudiants.

« Une manière super ludique et moins rébarbative que les e-mails pour garder contact »

L’ingénieux créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, n’a rien inventé. Il a rassemblé en un seul site tous les services d’échanges qu’un internaute peut rechercher, à travers une interface simple et ludique.

Les utilisateurs peuvent s’échanger des messages privés ou publics, s’envoyer des fleurs, des œufs, entretenir un aquarium, jouer à des blind tests, ou encore faire leur coming out en direct ! L’intérêt premier de Facebook c’est de « garder contact avec mes amis mais surtout de m’amuser en regardant leurs photos et en suivant les potins », raconte Lyne, une utilisatrice aguerrie.

Quand on se connecte la première fois sur Facebook, la chose peut faire peur. Privacy, agreements, wall ou encore applications, autant de mots, en anglais bien sûr, qui ne font pas que rassurer le néophyte. « Mais on s’y habitue vite, l’anglais, sur Internet, c’est naturel », observe Sarah, iepienne connectée à Facebook depuis mai 2007. Le concept est simple. Chaque membre est maître d’une page où figurent photos, applications et surtout son « wall », où ses amis peuvent laisser un petit message. « Etrangement, c’est souvent plus facile de laisser un mot sur Facebook que de prendre son portable et d’écrire un texto ». Les amis de Sandy, étudiante d’échange en droit à l’université de Columbia, NY, savent donc à quoi s’en tenir. La distance créée par l’écran d’ordinateur facilite le contact. Un clin d’œil, un petit bonjour, la blague du jour, autant de message qu’elle n’enverrait pas par texto, mais qu’elle partage avec ses amis grâce à ce site.

profil_facebook_reduit.jpg

L’autre intérêt, c’est de pouvoir garder contact avec ses amis lorsqu’on vit à l’étranger. « Facebook a été exporté par les américains qui ont étudié en Europe », explique Scott, du Wisconsin qui a lui-même étudié à Caen. « Je l’aime bien, parce que c’est plus personnel que les e-mails. On peut voir les albums photos et la personnalité des
amis sur le site.
» Plus personnel, cela parait paradoxale pour un site qui se propose d’étaler la vie de ses membres sur la Toile.

Mais c’est là le secret de Facebook. D’autres sites s’étaient déjà proposés de publier photos et messages. On pensera à Hi5, Ringo, ou WAYN, mais aucun d’entre eux ne propose tout cela à la fois. Lyne était auparavant membre de Ringo. « Je ne l’utilise plus… je ne m’en suis servie qu’une fois pour partager un album photo mais je n’y ai pas trouvé un grand intérêt parce que c’était très limité. » Aujourd’hui Lyne est une facebookeuse comblée. « Je me connecte tous les jours si je suis chez moi… sinon dès que je peux. »

Facebook fait l’objet d’un engouement planétaire. Son succès fulgurant lui promet sans doute un bel avenir sur la toile. Le phénomène est tel qu’il suscite déjà la convoitise des géants Google et Yahoo.

Sarah, 21 ans, facebookeuse depuis 6 mois – 60 contacts
sarah.jpg
« «J ‘ai une soixantaine de contacts, mais en réalité j’en utilise qu’une dizaine. »
Scott, 21 ans, facebooker américain depuis 2005 – 230 contacts
scott.jpg
« « Je pense que le Wall est la meilleure application sur Facebook. Et même s’il faut envoyer quelque chose en privé, c’est possible. » »
Sandy, 23 ans, étudiante française à Columbia, facebookeuse depuis un an – 205 contacts
sandy.jpg
« « J’y vais au moins tous les jours car dès que je reçois un message sur mon Wall, je reçois un e-mail pour me le notifier. » »