Ce vendredi 1er mars, le Forum des associations s’est tenu à Sciences Po Toulouse. Alors que les associations recrutent de nouveaux étudiants, l’association anti-colonialiste Révolte Décoloniale, a saisi l’occasion du renouvellement de ses membres pour exprimer son soutien envers les victimes de Gaza. En effet, selon les chiffres du Hamas, le nombre de morts a dépassé les 30 000. L’association dénonce ces violences et interpelle les étudiants et la direction de l’IEP.

Hier, les associations de Sciences Po Toulouse ont animé le forum, à la recherche de nouveaux membres. Entre 9h00 et 13h00, une quarantaine d’étudiants ont visité les stands des associations sportives, écologistes ou bien féministes. L’association Révolte Décoloniale, se démarque et propose de la nourriture et des boissons représantant la diversité des saveurs du monde. Si elle était présente, c’est pour faire perdurer son projet, en recrutant des étudiants de première année. Leur stand, arboré de drapeaux de différents pays et de slogans, accueillent les étudiants afin de les sensibiliser sur les questions coloniales, néo-coloniales et impérialistes. La continuité de l’association permettra lors des prochaines années de faire subsister ses actions qui regroupent pédagogie et militantisme. Parmi ces dernières figurent : les conférences, les ateliers (Café Décolonial), les événements culturels, les réunions guidées par des débats collectifs, ainsi que les manifestations. Leurs objectifs : offrir un espace d’expression et accompagner les étudiants victimes de racisme, d’islamophobie, d’antisémitisme. Ils aident également les étudiants précaires, ultra-marins ou issus de l’immigration dans leurs démarches administratives.

Appel à la mobilisation :

L’association déplore les 30 000 morts à Gaza, nouveaux chiffres du Hamas et relayés par l’ONU. Ils dénoncent l’inaction des gouvernements, notamment le gouvernement français, malgré les recommandations de la CIJ (Cour internationale de justice).

C’est lors d’une assemblée générale, en partenariat avec le syndicat étudiant Le Souffle, que Révolte Décoloniale ont demandé avec le soutien d’une centaine d’étudiants de Sciences Po : la suspension des partenariats avec les universités israéliennes, mais également le boycott de certaines marques utilisées par l’IEP, notamment HP, entreprise américaine en collaboration avec les services de renseignements israéliens. Mobilisées, ces deux organisations avaient organisé une minute de silence pour les victimes palestiniennes du conflit, le 11 janvier dernier.

LIRE AUSSI : Solidarité étudiante : veillée à la bougie en hommage à la Palestine

Jusqu’à présent, si la direction a autorisé certaines actions, elle n’a pas donné de réponses en faveur des dernières demandes, notamment concernant le boycott. Les membres souhaitent une prise de position plus claire; Hanae Daouiri, co-secrétaire de Révolte Décoloniale, précise : « On appelle à une mobilisation de la part de Sciences Po Toulouse. Nous sommes un institut de sciences politiques donc le débat politique ne devrait pas être tabou». Le dialogue entre les deux parties de l’IEP devraît continuer, notamment en réaction aux dernières actualités. Ce vendredi 1er mars, le Nicaragua poursuit l’Allemagne devant la CIJ, accusant cette dernière de « faciliter la commission d’un génocide » à Gaza.

Crédit image : Rachel Tlemsani