Le coronavirus a déjà eu raison de toutes les compétitions sportives en France, dont la Ligue 1. Univers Cités profite de cette pause pour rappeler que, fut un temps, le TFC faisait peur à ses adversaires.

Le dernier match de Ligue 1 s’est joué il y a déjà deux semaines. Une douleur pour la majorité des amateurs de football, mais un bol d’air inespéré pour les supporters toulousains, puisque leur Téfécé ne perd plus. Alors pour chasser les mauvais souvenirs récents, nous vous proposons de revivre cinq grands moments de la courte histoire du Toulouse Football Club, fondé en 1970.

Le jour où Maradona et le Napoli sont tombés au Stadium

Le 1er octobre 1986, avait lieu à Toulouse un duel inédit au premier tour de la Coupe de l’UEFA. Grand favori, le Napoli se déplaçait sur le terrain du petit Toulouse pour continuer sa route vers le doublé championnat d’Italie-Coupe de l’UEFA, qu’il vise depuis deux ans. Et pour y arriver, il a mis les gros moyens en recrutant pour une somme record son désormais capitaine : Diego Maradona. Meilleur joueur du monde, l’Argentin est en train d’écrire sa légende quelques mois après avoir remporté le Mondial avec son pays. 

Défait au match aller à Naples (1-0), le Téfécé a besoin d’un but pour accrocher au moins les prolongations. Mission accomplie au bout d’un petit quart d’heure grâce à Yannick Stopyra. Après avoir souffert tout le match, les Toulousains se retrouvent aux tirs au but pour se qualifier. Et ils y arriveront après que le grand Maradona ait envoyé sa tentative sur le poteau.  

Le Spartak Moscou subit la loi de Gérald Passi 

Quelques semaines plus tard, le Téfécé, euphorique, poursuit son parcours européen. À l’image de Saint-Etienne en 1976, la Ville rose rêve d’une épopée. Au tour suivant, ce sont les Soviétiques du Spartak Moscou qui se dressent sur la route toulousaine. Et c’est à Toulouse que se joue le match aller de ces seizièmes de finale. 

Dans un Stadium en feu, le Tef’ ouvre le score avant la mi-temps par Gérald Passi qui trouve la lucarne depuis l’extérieur de la surface. Malgré l’égalisation soviétique, les Toulousains remportent ce bras de fer grâce à deux buts supplémentaires de Passi, qui s’offre le triplé et la victoire à son club. L’euphorie retombera néanmoins assez vite puisque le match retour en URSS verra le Spartak gagner 5-1 et filer vers les huitièmes de finale. 

Le qualification épique en Ligue des Champions 

Depuis la remontée en Ligue 1 en 2003, l’objectif des hommes d’Olivier Sadran était de se hisser durablement dans le haut du tableau du championnat. Mais personne n’aurait pu prévoir ce que le TFC allait réaliser lors de la saison 2006/2007. Après une fin de saison dantesque, les Violets sont cinquièmes à une journée de la fin. 

La dernière réception de la saison n’était ni plus ni moins qu’un derby de la Garonne, contre Bordeaux. Les concurrents Rennes et Lens vont respectivement faire match nul (à la dernière minute) et perdre. Avec un triplé du Suédois Johan Elmander, le Téfécé bat les Girondins et se retrouve 3e et en Ligue des Champions pour la première fois de son histoire. 

André-Pierre Gignac sort le TFC du bourbier de Sofia

Eliminé de la Ligue des Champions par le Liverpool de Steven Gerrard et Fernando Torres (0-1; 4-0) , le TFC peut encore se qualifier pour la phase de poules de la coupe de l’UEFA s’il bat le CSKA Sofia. Après un pénible 0-0 au Stadium lors du match aller, les Toulousains doivent ramener au moins un point de Bulgarie pour disputer la compétition européenne. 

À Sofia, dans une chaude ambiance typique de l’est de l’Europe, Toulouse est méconnaissable. Il se fait même surprendre sur penalty à l’heure de jeu. Alors que tous les espoirs semblaient envolés, le TFC attendait la sixième minute du temps additionnel pour exulter. Et c’est le remplaçant d’Elmander, André-Pierre Gignac, encore inconnu au bataillon, qui poussait de la tête le ballon au fond des filets. Le Téfécé se qualifiait pour la phase finale de la Coupe de l’UEFA. 

Le Téfécé avait rendez-vous avec l’Histoire à Angers

Tous les Toulousains se rappellent de ce qu’ils faisaient au soir du 14 mai 2016. Ce jour-là, le TFC se déplaçait à Angers pour obtenir son maintien en Ligue 1 lors de la dernière journée. Auteurs d’un début de saison catastrophique, Toulouse se trouvait à 10 points du premier non-relégable en janvier, lorsque Pascal Dupraz prenait les rennes de l’équipe.

Le duel entre Angers et Toulouse, mais aussi celui à distance avec Reims, relevaient des plus grands scénarios de l’histoire du cinéma : un pénalty manqué par Braithwaite, des Lyonnais qui perdent 4-0 à Reims… Sans parler du discours d’avant-match larmoyant de Dupraz ou encore de l’intuition mystique de Dupraz qui lance le « pitchoun » Yann Bodiger qui finira par libérer les siens. Tout y était, rien ne pouvait arriver au Téfécé et toute la nuit, la fête allait durer.