L’image de l’étudiant qui avale une pizza au fond de son canapé en déglutissant son soda a la vie dure.

Question de temps ou de moyens, l’étudiant a tout pour constituer le consommateur par excellence de plats surgelés. Néanmoins, selon une enquête réalisée par la Mutuelle des Étudiants (LMDE) et l’Observatoire de la santé (EPSE) en juin 2008, « 66 % des étudiants jugent leur alimentation plutôt équilibrée » . Suite au scandale de la viande chevaline, des étudiants nous livrent leurs pratiques alimentaires.

Julie, 20 ans, L3 histoire de l’art, Université du Mirail

« J’ai une alimentation très peu élaborée, ce ne sont pas des plats recherchés mais je les prépare moi-même (genre steak-pâtes-ratatouille). Je n’ai absolument pas le temps de cuisiner, je le fais quand je reçois des amis, des choses simples comme un risotto ou des bruschettas sinon je mange énormément dehors, beaucoup de sushis/makis, beaucoup de sandwichs du RU.
Je pense que j’ai une alimentation relativement saine et variée,  trois repas par jour, je grignote peu mais de toute façon je fume et je bois trop pour que ce soit équilibré ».

Cédric, 21 ans, L3, Université Toulouse 1

« Zéro surgelé, cause : pas de freezer. Ça fait vraiment étudiant de base, mais c’est surtout pâtes et jambon. Très peu de plats préparés. Aprè,s ça m’arrive de me faire des trucs plus complets. Et j’essaie de manger plein de fruits ».

Marc, 21ans, DUT Infocom, Paul-Sabatier

« J’en achète – des plats surgelés, Findus ou autres – quand je n’ai  
pas le temps de cuisiner. Je dirais qu’il y en a un ou deux par plein  
de courses. S’agissant de mon alimentation d’étudiant, elle est indubitablement moins bonne que lorsque je vivais chez mes parents. En qualité, mais aussi en quantité. C’est surtout une affaire de prix, de temps, et parfois de flemme.
À mon sens, certains plats cuisinés, comme du Picard, sont conciliables avec un souci de qualité. Mais c’est souvent très cher, et je doute que tous les étudiants puissent se payer le luxe de manger vite et bien. »

Estelle, 21 ans, master 1, Sciences Po Toulouse

« Je n’achète pas ce genre de produits mais ma mère oui. Ce que je trouve fou, c’est le manque de contrôle, le fait qu’on ne s’en rende compte qu’après coup. Après, me dire que j’ai peut-être mangé de la viande de cheval, ça ne me fait pas grand chose à partir du moment où ma santé n’est pas en danger ».

Fouad, 21 ans, master 1 Comptabilité et contrôle, IAE (Institut d’Administration des Entreprises)

« Je mange beaucoup à l’extérieur. Je ne fais pas vraiment d’efforts pour bien manger, mais je compense en faisant beaucoup de sport. Le week-end je mange bien car je suis chez mes parents. Le midi je mange souvent au RU, donc ça me fait au moins un repas équilibré ».