Pour sa 6ème édition, le festival Made in Asia propose un nouveau voyage afin de découvrir l’Asie à travers la danse, le chant, le théâtre, la gastronomie, le cinéma, des conférences et bien d’autres évènements du 7 au 23 février. Cette année, le Japon est mis à l’honneur.

Ce festival, c’est une histoire de passion qui remonte à l’enfance pour Didier Kimmoun, directeur artistique, et à l’adolescence pour Fanny Valembois, directrice : « On a attrapé le virus de l’Asie rapidement, ce n’était pas un effet de mode et pas seulement pour l’exotisme comme on pourrait le croire».

Après plusieurs voyages en Chine, celle qui allait devenir la directrice de l’evènement, souhaite partager sa connaissance de la langue et de la culture chinoise. Elle crée ainsi l’association Tchin-tchine en 2002. C’est en rencontrant, quelques années plus tard, Didier Kimmoun que son envie de s’élargir aux autres pays d’Asie se concrétise avec le projet Made in Asia, un festival sans équivalent en France : «Nous sommes le seul festival à mélanger tous les pays et toutes les disciplines», se réjouit Fanny Valembois.

«On a eu envie de proposer un temps fort autour du Nouvel an chinois, poursuit-elle, car il y a un intérêt pour l’Asie à ce moment-là, notamment avec la célèbre danse du dragon». Ce moment très médiatisé en Europe est d’ailleurs très différent de la tradition chinoise, insiste-t-elle en connaisseuse, «le Nouvel an est un rendez-vous familial, un peu comme notre Noël, c’est un des seuls moments où les Chinois prennent des vacances». C’est ainsi, entourés d’une vingtaine de bénévoles et soutenus par les salles de spectacles et partenaires culturels, que les deux amoureux de l’Asie ont su faire évoluer le festival et proposer plus de cent rendez-vous différents.

Le Japon mis à l’honneur

Après la Corée du Sud, le Vietnam et Taïwan, c’est le pays du soleil levant qui est mis à l’honneur cette année. Dans les éditions précédentes, Fanny Valembois et Didier Kimmoun avaient réellement envie de faire découvrir aux Français les dragons et tigres de l’Asie, encore peu connus mais d’une richesse artistique importante et grandissante. «Il s’agissait de mettre un coup de projecteur sur ces pays dont la culture est très forte et s’implique de plus en plus dans les questions sociétales». Il n’était alors pas encore question de parler des «grands» pays comme la Chine ou le Japon, beaucoup plus connus du public français.

C’est après la catastrophe de Fukushima, que l’idée de mettre le Japon à l’honneur a pris du sens. «Cet évènement a montré que le Japon est aussi un pays fragile où il existe des failles» note la directrice du festival. C’est surtout sous l’angle de la catastrophe et de la peur d’un point de vue essentiellement manichéen que le Japon est représenté depuis, selon la directrice du festival : «On ne ferme pas les yeux sur les problèmes en Asie, on parle de Fukushima mais on a voulu montrer que le Japon ce n’était pas que cela». Danseurs asiatiques, musiciens virtuoses, contes de Kamishibai, exposition de porcelaine, cinéma japonais, créations franco-japonaises, mangas, origami, un programme diversifié sur le Japon et les pays asiatiques, de quoi satisfaire un public qui s’intéresse de plus en plus à l’Asie.

Cette 6ème édition du festival à peine commencée, la directrice connaît déjà les pays mis à l’honneur pour les trois prochaines années sans pour autant lâcher un seul indice. Elle nous dévoile par contre quelques uns de ses futurs projets, notamment un bureau en Chine en collaboration avec des Universités et une Maison de l’Asie à Toulouse, lieu de formation, d’expertise, de renseignements… A suivre.