Une année. C’est à peu près le temps nécessaire à la préparation de l’élection d’un (nouveau) président aux États-Unis, selon les dispositions inscrites à l’article II de la Constitution américaine.

Le président est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour ; mais si l’élection se déroule dans un premier temps au suffrage universel, elle devient ensuite indirecte, par l’intermédiaire de Grands électeurs. Un système qui peut induire des distorsions entre le nombre de voix obtenues par chaque candidat et le résultat final.

Les candidats à l’investiture présidentielle doivent tout d’abord remplir certaines conditions : avoir au moins 35 ans ; être citoyen des États-Unis de naissance ; avoir résidé aux États-Unis pendant au moins quatorze ans ; ne pas être candidat à un troisième mandat.La Maison Blanche

Même si chaque état observe des règles qui lui sont spécifiques, un processus global se déroule au cours de l’année des élections, en particulier pour les deux grands partis, les Républicains et les Démocrates.

Les candidats à l’investiture des Républicains et des Démocrates se déclarent dans les 50 états du pays.

En janvier débutent les caucus et les primaires. Il s’agit des deux modes de désignation du candidat de chaque parti, selon les états.

Les caucus réunissent les partisans du parti Démocrate ou du parti Républicain de l’état. L’assemblée de chaque parti se termine par un décompte ou un vote à main levée afin de choisir un délégué représentant l’un des candidats à l’investiture démocrate ou républicaine.

Deux types de primaires existent. Dans les primaires ouvertes, quelque soit son étiquette politique, un votant peut choisir le délégué du parti républicain ou démocrate. Dans les primaires fermées, seules les personnes inscrites à un des partis peuvent participer à l’élection des délégués.

Généralement début mars (cette année c’était en février) se déroule le « Super Tuesday », le jour choisi par de nombreux états pour désigner les délégués, ce qui lui donne une grande importance dans le résultat final des investitures.

elections1.jpg Fin août, début septembre, la Convention démocrate, puis la Convention républicaine désignent leur candidat, selon le vote des délégués issus des caucus et des primaires. C’est également durant cette période qu’est connu le colistier du candidat à la Maison Blanche ; on dit que se forme le « ticket ».

De septembre à novembre, les candidats mènent leur campagne, ponctuée de débats et de rencontres diverses, à travers le pays, à la télévision et de plus en plus sur le net.

L’élection (« Election day ») est fixée au mardi suivant le premier lundi de novembre (le 4 novembre cette année). Les citoyens américains inscrits sur les listes électorales désignent dans chaque état, en fonction de sa population, un certain nombre de Grands électeurs selon le candidat (Républicain ou Démocrate) que ceux-ci soutiennent. Le parti en tête dans un état remporte finalement tous les Grands électeurs. Toutefois, dans certains états, les Grands Électeurs ne sont pas obligés de maintenir leur engagement.

En décembre, les Grands électeurs, réunis en collège, élisent le président des États-Unis. Est élu le candidat qui remporte au moins 270 voix sur un total de 538 grands électeurs. S’il y a un désaccord avec le vote populaire, c’est ce vote de décembre qui prévaut. En 2004, par exemple, le Démocrate Al Gore avait obtenu plus de votes populaires que le Républicain George W. Bush, mais moins de Grands électeurs.

Caucus.jpg L’investiture du nouveau président interviendra le 20 janvier 2009. Traditionnellement, il prête serment sur la Bible et jure de protéger la Constitution américaine. Il prononce ensuite son discours d’investiture et occupera le bureau ovale pour une durée de quatre ans.