L’aventure commence en 1995. Soone, graffeur toulousain, adopte un petit Rottweiller, Fatcap. L’animal devient vite source d’inspiration pour l’artiste.

bullrot.jpg Le profil du chien va très vite fleurir sur les murs de la Ville rose. Soone a ensuite l’idée d’en faire une petite série de tee-shirts. Au départ uniquement distribués auprès de ses amis, il les vendra aussi dans les soirées hip-hop de Toulouse. C’est un franc succès, une deuxième série voit donc le jour. Cette fois-ci les tee-shirts sont vendus dans quelques magasins de la ville et touchent un plus large public. On les trouve sous le nom de Bullrot Wear, contraction de Pitt Bull et Rotweiller, deux races de chiens qu’apprécie particulièrement Soone. C’est le début d’une grande aventure. Sans le savoir, le graffeur toulousain fonde ici les bases du streetwear français.

En 1996, l’affaire se concrétise. Soone et son ami Moktar rencontrent des financiers, intéressés par le potentiel de la jeune marque streetwear. Ils décident de s’associer pour développer le concept. Toute une ligne de tee-shirts et de casquettes est créée. Moktar décide également de travailler sur l’image de la marque, et propose à ses amis Dadoo (KDD) et Don Choa (Fonky Family) de porter les vêtements Bullrot sur scène. C’est l’engouement. Les détaillants sont de plus en plus intéressés pour avoir dans leurs rayons les vêtements à l’effigie des deux chiens.

La société 313 Bullrot Wear voit le jour en 1999 et propose désormais des collections complètes (vestes, sweats, tee-shirts, pantalons, baggy, casquettes, bonnets, gants…). L’entreprise toulousaine soigne son style et innove dans la coupe des vêtements ainsi que dans des moyens de marquages inédits. Quelques années plus tard, Bullrot lance même Missy, la collection pour les femmes.

Bullrot en bref
– Chiffre d’affaires : 22 millions en 2006
– 240 points de vente en France. Exporte en Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Japon, Espagne, Suisse, Andorre, DOM-TOM
– Une vingtaine de salariés
www.bullrot.com