L’Association des parents d’élèves de l’école Falguière (l’APEF) est montée au créneau : la fraîcheur de l’hiver se serait fait ressentir jusque dans les salles de classes. La direction réfute le caractère catastrophique de la situation et relativise.

« 12 degrés … école Falguière SANS chauffage depuis ce matin … ». Ce tweet, publié dans la matinée du 9 janvier, pointe du doigt le chauffage insuffisant des salles de classe de l’école Alexandre Falguière. Il est vite suivi d’un mail, signé de la main d’un membre de l’APEF, et adressé à la direction de l’établissement. « Il y est écrit que “les enseignants relèvent des températures en classe de l’ordre de 12°C“, mais à aucun moment on a été contacté pour savoir si les températures étaient réellement de 12°C et c’est faux », déplore une enseignante de l’école élémentaire.

Pour l’APEF, l’idée était surtout de signaler la récurrence de ce problème. « Le mail qui a été envoyé, c’est une redite d’un mail de l’année précédente », explique un membre de l’association. « Le ton du mail, c’était pour faire bouger les choses un peu plus rapidement », continue-t-il. L’enseignante, elle, se désole de la virulence de ce mail, sorti de nulle part. Elle reconnaît aussi que des améliorations sont toujours en cours ; « des choses ont été faites, d’autres sont en train de se faire, parce qu’il y a encore quelques radiateurs à purger, mais le chauffage se rétablit tranquillement ».

Une intervention rapide

L’APEF reconnaît toutefois la rapidité d’exécution des services et souligne qu’un technicien « était déjà là depuis hier ». Du côté du groupe scolaire, les relations avec les services municipaux sont considérées comme très efficaces. « Chaque fois que j’ai appelé le service de dépannage, dans les deux jours on avait quelqu’un à l’école », continue la membre de l’équipe pédagogique. Pour Estelle Frison, responsable de territoire à l’entretien des bâtiments à la mairie de Toulouse, « nous faisons notre travail, le travail qui est attendu ».

Cette déconvenue n’est pas la seule de ce type dans le département. Au Fousseret (Haute-Garonne), les basses températures indiquées au thermomètre ont forcé lundi 8 janvier un report de la rentrée scolaire au collège Pierre-et-Marie-Curie. Un chauffage complètement à l’arrêt et des températures qui ne dépassent pas les 10°C. En accord avec la direction, les enseignants ont exercé leur droit de retrait. Les cours ont pu reprendre le lendemain, une fois le programme de chauffage relancé.

« UNE POLITIQUE D’AFFICHAGE »

Seulement, à chaque rentrée c’est un peu la même musique. Le chauffage n’est pas allumé en période de congés scolaires, le retour se fait donc dans la fraîcheur. « Tous les ans, on a des écoles où il va faire 12°C dans le dortoir de maternelle », reconnaît Jennifer Pélissier, engagée au SNUipp31. En cause ? L’état global des bâtiments scolaires. « On est dans un département où on a des locaux scolaires très vétustes, très dégradés ; là c’est l’hiver, il fait froid, et l’été, au contraire, il fait très chaud », ajoute-t-elle.

Pour pallier à cela, un plan est déployé au niveau du Conseil départemental pour le second degré, soit les collèges et les lycées. Qu’en est-il des écoles élémentaires et des maternelles ? Selon Jennifer Pélissier, « on se retrouve à la mairie de Toulouse avec une politique d’affichage qui est loin de prendre en compte les besoins nécessaires sur le terrain. » Pas plus tard que l’année dernière, Mediacités dressait déjà un constat préoccupant de la situation. La trentaine de témoignages recueillis a permis de confirmer la vétusté des équipements dans une vingtaine d’établissements de la Ville rose.

Crédit photo : Arthur Krijgsman