Le combat climatique est devenu en quelques mois une priorité menée par la jeunesse. La nouvelle génération se lève pour exprimer son mécontentement face aux décisions politiques concernant l’environnement. Univers-cités vous propose un dossier complet avec des témoignages de jeunes qui s’engagent.
L’engagement des jeunes dans le combat climatique vient couper l’herbe sous le pied de ceux qui qualifient la jeunesse d’inactive. Greta Thunberg en est l’incarnation médiatique, mais ils sont nombreux à s’engager plus anonymement dans la défense de l’environnement. Raphaël Négrini fait partie de Youth for Climate à Toulouse. À 20 ans, cet étudiant de l’INP-ENSAT juge que l’engagement pour le climat est nécessaire :
« Nous sommes la génération qui va être directement impactée par le changement climatique. On est plus exposés aux maladies liées aux pesticides. On n’a pas le choix, il faut se rebeller contre le système. »
Son action au sein de ce mouvement passe par des marches ou des boycotts de magasins. Au départ, ce mouvement est parti des réseaux sociaux pour se mobiliser le 15 mars, pour la première grève pour le climat. « La grève du vendredi, c’est compliqué à maintenir. On subit la pression des profs et des parents pour ne pas rater les cours. »
Les actions de désobéissance civile ont plus d’impact selon lui. « C’est le seul moyen d’être entendus par les politiques. Le gouvernement ne prend pas les bonnes décisions concernant l’environnement. On essaie donc de se rebeller. »
Des actions concrètes
Etudiante à l’INSA de Toulouse, Léa Diani est à l’initiative d’un projet pour aider les étudiants à s’engager. Convaincue par les actions en justice de l’association Campagne Glyphosate, elle regrette que le coût soit trop élevé pour les jeunes.
« Aucun étudiant ne peut débourser 130€ pour faire le test et déposer plainte. Pourtant, beaucoup voudraient » assure la présidente de Sen’tience INSA, une association étudiante qui sensibilise au danger de la surconsommation de produits animaux.
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Elle s’est rapprochée des membres de Campagne Glyphosate à Toulouse pour faire une séance spéciale étudiants. « Ils ont récupéré 2000 € de dons. Ce qui permettra aux étudiants de ne payer que 50 €. Le reste étant pris en charge par le collectif » détaille-t-elle. Léa Diani rappelle que « les manifestations sont importantes », mais qu’il faut aussi « des petites actions, plus concrètes pour que ça marche ».
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Avec Marie Toulgoat