La mondialisation et la suprématie de l’individu-roi ne l’ont pas remplacé. Le village reste l’un des référents cognitifs de nos contrées hexagonales. Seulement, si l’image d’Épinal de la « cité gauloise » demeure, sa réalité a, quant à elle, changé. Du petit bourg bien franchouillard à la socialisation facile et l’entre-soi de circonstance s’est substitué un agrégat bariolé où des réseaux d’individualité coexistent sans liens apparents.

S’intéressant à l’histoire d’un bourg du Luberon depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, Jean-Pierre Le Goff retrace ici l’histoire des mentalités et territoires d’une France du passé et peint ce monde comme l’une des dernières poches de résistance face au diktat du tout-globalisé. Entre néo-ruraux et anciens paysans, la campagne est tiraillée par des logiques contraires.

Jean-Pierre Le Goff présentera son livre La fin du village. Une histoire française (Gallimard). Il est sociologue au CNRS et notamment auteur de Mai 68, l’héritage impossible (La découverte, 2006),et La France morcelée (Gallimard, 2008).

Conférence jeudi 29 novembre, à 18h – Librairie Ombres Blanches.