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Formé en novembre dernier, le groupe toulousain les Bad Pigeons part à l’assaut du rock francophone. Avec un concept novateur de « Road Album », un son aux inspirations années 1970 et des paroles en français, les trois compères se lancent dans une aventure humaine et musicale pour le moins originale. « Univers-Cités » a suivi leur projet, du tournage de leur premier clip à l’enregistrement des premiers titres de leur album « Appaloosa ».

Le fer de lance du groupe est le « Road Album ». Le guitariste, chanteur, auteur et compositeur du groupe, Michée Rose, explique ce tout nouveau concept, situé entre la musique et le cinéma : « Mélanger les paroles avec des images qui colleraient au texte et une musique qui servirait de bande son ». Concrètement, les clips réalisés par Sean Delecroix qui a la double casquette de batteur du groupe et de réalisateur, formeront, une fois mis bout à bout, un véritable long métrage d’1h15 environ.

Le scénario tout droit sorti du monde de Tarantino met en scène les trois membres du groupe, interprétant trois brigands au volant d’une Ford Mustang rouge des années 1970.

Au menu : de l’action, de la bagarre et du politicien véreux. Bref, une production aux allures hollywoodiennes qui servira de « power point » au groupe lors de leurs live. « Je veux montrer que l’on peut faire du show à la française » explique Michée Rose.

Un tournage façon Hollywood

Le teaser du premier clip qui sera diffusé lors d’un concert le 19 avril au Bikini :

Pour tourner une partie de ce film, le groupe et son label associatif Boom Records ont choisi l’ancienne base aérienne de Francazal, au sud de Toulouse. Quatre jours de tournage fortement médiatisés, puisque le lieu pourrait servir de studios de cinéma à l’entreprise américaine Raleigh.

Cependant, et alors que l’amalgame a très vite été fait et relayé dans certains médias locaux, le tournage du clip n’était pas pour autant lié au projet d’aménagement hollywoodien. « Notre tournage n’a rien à voir avec le dossier Raleigh » insiste Natacha Sloboda, la responsable du label Boom Records.

L'équipe de tournage sur les pistes de Francazal
L’équipe de tournage sur les pistes de Francazal

Du rock engagé, mais en français

Sur la forme comme pour le fond, les Bad Pigeons innovent en terme d’écriture musicale. Michée Rose écrit ses textes avec la plume d’un Indigné : « Je me reconnaîs absolument dans ce mouvement politique ». Il suffit d’écouter le refrain de « Sur ma terre » l’un des premiers titres de l’album pour comprendre où veut en venir l’artiste : « Depuis le monde n’a pas changé, toujours le règne des boucliers. Assez donné pour la patrie, j’veux pas crever pour leurs profits ».

De nombreux rockeurs ont déjà pris le micro et la guitare électrique pour militer contre les dérives politico-économiques, à l’image de Linkin Park ou encore Rise Against. Cependant la France compte très peu de groupes de métal engagés, même si aujourd’hui en Europe, on parle de plus en plus de révolution politique.

Michée Rose en studio d'enregistrement
Michée Rose en studio d’enregistrement

C’est donc dans un contexte socio-politique troublé que viennent s’inscrire les paroles et la musique du Toulousain, bien décidé à faire bouger les choses grâce au rock, le tout dans la langue de Molière. « Je n’écrirai jamais en anglais, le seul pied de nez à l’anglicisme c’est le nom du groupe avec ce côté « bad » sourit Michée Rose.

Le groupe se produira pour la première fois le 19 avril au Bikini, à quelques jours de la présidentielle, autre pied de nez à une actualité qui prête à l’indignation et à la réflexion sur notre société.

Informations sur le groupe et son label : http://www.boomrecords.fr et sur facebook

Réservations : http://www.lebikini.com/