Il fait bon vivre à Toulouse. C’est en tout cas ce que pensent les étudiants. 87% d’entre eux se disent satisfaits ou très satisfaits de leurs conditions de vie selon une enquête réalisée par les Observatoires de la vie étudiante (OVE) de quatre pôles universitaires de Toulouse (Arsenal, Le Mirail, Paul-Sabatier et l’IEP).

Marc Boudier, directeur de l'Observatoire de la vie étudiante à l'Arsenal

« Cette enquête concerne les étudiants français en formation initiale et inscrits dans les quatre établissements. Nous n’avons pas pris en compte les doctorants qui n’ont pas le même niveau de vie » explique Marc Boudier, directeur de l’OVE de l’université de l’Arsenal. Sur les 44 165 étudiants concernés, 6 714 ont répondu au questionnaire soit un taux de réponses de 15%. « Nous sommes heureux car l’enquête a bien fonctionné. C’est intéressant de travailler de manière inter-universitaire même si ce n’est pas facile. Il faut souvent négocier. Heureusement, nous sommes partis sur une base commune ». Ce n’est pas la première fois qu’une telle enquête est mise en place. Elle a déjà été réalisée à plus petite échelle en 2004.

Les étudiants à l’assaut du web 2.0

L’une des évolutions les plus marquantes concernant le mode de vie des étudiants est le temps passé sur Internet. 63% des étudiants passent plus de cinq heures par semaine sur la Toile et 74% surfent sur le web plus de deux heures par week-end. A titre de comparaison, seulement 29% des étudiants regardent la télévision plus de cinq heures par semaine et 49% plus de deux heures le week-end. « Les nouvelles technologies rythment de plus en plus la vie étudiante. Dans la même optique, 98% des étudiants sont aujourd’hui en possession d’un téléphone portable ou d’un smartphone. Cela a beaucoup changé en quatre ans. L’accès à Internet est partout. On ne peut plus dire que les étudiants ne sont pas joignables » sourit Marc Boudier.

Jobs étudiants : stop aux clichés !

L’enquête montre que les étudiants qui exercent une activité rémunérée tout au long de l’année universitaire sont minoritaires (seulement 22%). Beaucoup d’entre eux travaillent surtout l’été. Ce n’est donc pas un frein pour leurs études. « Bien sûr que le travail étudiant existe, personne ne le nie, mais ce n’est pas quelque chose de massif. Les médias sont trop misérabilistes à ce sujet. L’étude montre que 40% des étudiants travaillent pour financer leurs loisirs et non leurs études » précise Marc Boudier. 44% des étudiants interrogés sont boursiers et 70% d’entre eux disent recevoir une aide financière de leur(s) parent(s). Les étudiants qui doivent travailler tout au long de l’année pour financer leurs études sont peu nombreux.

La Mairie de Toulouse, le Crous et le PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) ont soutenu cette enquête.
« Cette étude confirme nos intuitions sur les conditions de vie des étudiants toulousains. Ce sont aux administrations et aux personnes en relation avec les étudiants de prendre en compte ces données. C’est un outil d’aide à la décision et à la gouvernance » explique le directeur de l’OVE de l’Arsenal.

Des analyses plus détaillées seront disponibles sur les sites des différents établissements dans les semaines à venir. Une publication d’abord globale puis par établissement est également prévue.