Après que notre ami Henri Rouillier nous ait régalé de ses choix «équilibrés» dans la fructueuse discographie de cette année, nous vous proposons une sélection des lives qui nous ont marqué en 2011. Liste non exhaustive…

1. Guns N’ Roses – Knocking on Heavens Door

Avec leur fameuse grinta scénique et la voix de fausset rugissante de leur chanteur, les troubadours mi-métalleux, mi-molette de Guns N’ Roses nous régalent la chique avec une reprise avant-gardiste et dépoussiérante du tube d’Avril Lavigne, Knocking on Heavens Door. Les solos diamétralement symétriques de Slash, la basse surgroovypuissante de Duff McKagan et la batterie de Matt Sorum se confrontent pour un combat à qui jouera le plus fort. Réservé aux initiés.

1. Cher – Strong Enough

Serez-vous Strong enough pour accompagner cette jeune godelurette qui a, semble-t-il, un peu forcé sur le fond de teint, si bien que sa voix en est vachement altérée ? Cette chère Cher, que l’on a pu apercevoir l’an dernier dans le film d’auteur Burlesque, aux côtés de la prometteuse Cristina Aguilera, est lancée tout droit sur les pentes d’un succès vertigineux qu’on n’oubliera pas de sitôt ! Il parait qu’elle est plus vieille qu’elle n’en a l’air…

1. Tri Yann, Allan Stivell, Gilles Servat, Dan Ar Braz, et tout le peuple de Dana – Tri Martolod

«Le vent souffle sur les plaines de la Bretagne armoricaine, je jette un dernier regard sur ma femme, mon fils et mon domaine.
Akim
– pas très breton, ça, Akim – le fils du forgeron est venu me chercher, les druides ont décidé de mener le combat dans la vallée.
Là, où tous nos ancêtres, de géants guerriers celtes, après de grandes batailles, se sont imposés en maîtres, c’est l’heure maintenant de défendre notre terre contre une armée de Simeriens prête à croiser le fer.
Toute la tribu s’est réunie autour de grands menhirs, pour invoquer les dieux afin qu’ils puissent nous bénir. Après cette prière avec mes frères sans faire état de zèle, les chefs nous ont donné à tous des gorgées d’hydromel, pour le courage, pour pas qu’il y ait de faille, pour rester grands et fiers quand nous serons dans la bataille car c’est la première fois pour moi que je pars au combat et j’espère être digne de la tribu de Dana.

Dans la vallée de Dana La Lilala.
Dans la vallée j’ai pu entendre des échos.
Dans la vallée de Dana La Lilala.
Dans la vallée des chants de guerre près des tombeaux.
»

1. Bénabar – Les mots d’amour

J’ai découvert Bénabar en me brossant les dents. Je cherchais une chaussette sous mon lit. Ma copine m’avait engueulé la veille parce que c’est toujours la même chose avec moi, soi-disant que je perds tout et qu’on peut pas me laisser tout seul sans que je mette tout sans dessus-dessous. Alors que je plongeais mes cheveux désordonnés dans les miasmes qui traînaient sous le sommier depuis la dernière nuit où André Rieu avait été capable d’accorder son violon tout seul, mon réveil s’est allumé sur France Inter – j’écoute France Inter, oui – et je suis tombé là-dessus. Direct, fissa, je plonge sur Internet et je surfe, je navigue, je voltige vers ToiTube et je tombe sur ce type. Grosse découverte, les gars. On s’en est pas remis.

1. Laurent Gerra – Le doigt dans l’cul

Le genre de chansons à écouter dans un hôtel au bout du monde à 3h pétantes du matin. Mais non, on déconne ! Une poésie tout en délicatesse, qui donne à réfléchir autour des influences baudelairiennes sur les chansonniers modernes. C’est une leçon de vie que nous inculque Laurent Gerra. Merci.