pret_pour_un_stage.jpg Trouver un stage. Le passage obligatoire de tout bon étudiant qui se respecte. Quel que soit son parcours, quelles que soient ses ambitions, nul n’échappe à cette lourde tâche. Au moment de postuler, tout le monde se pose les mêmes questions : Comment aménager mon CV ? Est-ce que je mets une photo ? Quel ton dois-je employer dans ma lettre de motivation ? Et l’entretien ?

Dix conseils, c’est ce qu’ »Univers-Cités » vous propose. A prendre ou à laisser. Bon courage.

1 – Où trouver des offres de stage ?

Bien souvent, le plus simple est d’aller sur Internet. Il existe pléthore de sites qui référencent une multitude de stages : Kapstage, Direct étudiant, Offre stage. Bien sûr, ces bases de données restent très généralistes. Pour les profils plus spécialisés, il existe d’autres sites plus pertinents. Par exemple, les profils européens pourront consulter : Profil culture et Euroactiv. Pensez aussi au ministère des Affaires étrangères et aux Alliances françaises pour des expériences plus internationales.

Il va de soi qu’on peut présenter des candidatures spontanées. Si une entreprise vous plaît, n’hésitez pas à lui envoyer votre CV et votre lettre de motivation, vous pourriez avoir de bonnes surprises. Par contre, faites en sorte de bien les envoyer à une personne physique. Évitez les adresses type « [email protected] », il se peut que votre mail ne soit jamais lu. Du coup, parlez-en autour de vous. L’oncle d’un ami ou la sœur d’un voisin connaîtra peut être le contact qu’il vous faut pour envoyer votre candidature.

2- Comment construire son CV ?

Quatre catégories doivent apparaître : la formation universitaire, les expériences professionnelles (stages et jobs étudiants), les compétences (langues et informatique) et les loisirs (sport, voyages, musique…). En tête du CV, on doit retrouver toutes les informations de base : nom, prénom, adresse, mail et numéro de téléphone, sans oublier le permis et l’âge. Un conseil : oubliez la date de naissance, cela évitera à votre recruteur de calculer votre âge. Concernant les langues, ne tombez pas dans le piège de la formule trop générale : « lu, écrit, parlé ». Optez pour des termes plus précis comme : « bilingue », « courant », « intermédiaire », « scolaire » ou « notions ». Enfin, faites attention aux loisirs. Rien ne sert de vous inventer des hobbies, votre employeur s’en rendra vite compte. Illustration :

Le recruteur : «Je vois que vous aimez la musique classique. Vous pouvez me citer cinq opéras de Mozart ?»

Le candidat : «Euhhh…»

Vous ne savez jamais à qui vous avez affaire. Restez honnête. Tout le monde est tenté d’écrire « cinéma, lecture, sport ». Il n’y a rien de plus classique alors démarquez-vous ! Vous aimez la lecture, quel type d’auteur ? Quelle époque ? Le cinéma est une passion, quel réalisateur ? Quel genre vous intéresse ? Vous l’aurez compris, si vous n’êtes pas spécialisé dans un domaine, autant ne rien mettre.

3- Le format du CV ?

Oubliez le CV qui fait plus d’une page. Sachez que les DRH n’ont jamais le temps de lire minutieusement votre candidature et pensez que votre recruteur ne passera pas plus de 30 secondes sur votre candidature. Il faut donc être synthétique et captiver son attention. Un conseil donc, évitez le CV classique. Une touche de couleur, un encadré ou une mise en page un peu plus originale peuvent parfois faire la différence. Il est aussi recommandé de joindre son CV en format PDF. Pourquoi ? Si vous envoyez un document réalisé sous Word ou Open Office, il y a des chances pour que la mise en page soit modifiée au moment où votre recruteur ouvrira la pièce jointe. Pour convertir tous vos documents, rendez-vous sur ce site simple d’utilisation et gratuit.

4 – La photo sur le CV ?

Vaste débat… D’un DRH à l’autre, le discours change. Les uns vous diront que cela peut être discriminant, influer sur votre embauche et dissuader l’employeur de vous rappeler. D’autres diront qu’ils préfèrent voir à qui ils ont affaire. En y réfléchissant bien, la seconde option semble plus plausible. A l’heure de Facebook et de Google, les internautes ont pris l’habitude de vouloir mettre un visage sur un nom. Alors épargnez une recherche internet à votre recruteur et mettez une photo. A ce propos, laissez tomber celle prise dans un photomaton. Elle vous donne souvent un teint blafard et une allure figée. Avez-vous pensé à recadrer une photo prise au naturel ? Bien entendu, il ne s’agit pas de récupérer un cliché de vacances pris sur la plage ou autour d’un barbecue. Vous devez avoir l’air un minimum sérieux.

crire.jpg 5 – L’épreuve de la lettre de motivation

Pas plus d’une page. Encore une fois, le recruteur n’aura pas le temps de se lancer dans le roman de votre vie. Soyez synthétique et percutant. Théoriquement, on doit retrouver un plan en trois parties, qu’on appelle communément le « moi, vous, nous ». Autrement dit, vous vous présentez dans un premier paragraphe, ensuite vous montrez que vous connaissez l’entreprise, enfin vous expliquez en quoi votre collaboration sera fructueuse. Schéma simple et efficace mais loin d’être obligatoire. Si vous vous sentez l’âme littéraire, n’hésitez pas à sortir des sentiers battus tout en gardant à l’esprit que votre lettre doit rester argumentée et logique.

6 – Relancer le recruteur

Vous avez envoyé votre candidature mais elle reste lettre morte. Pas de panique, il n’est pas rare que votre recruteur soit très occupé ou que votre mail ait été mis de côté. Dans ce cas, ne restez pas les bras ballants. C’est le moment de saisir votre téléphone et d’appeler. Objectif : demander si la candidature a été lue. L’intérêt : rappeler que vous existez et que vous êtes motivé(e). Sans harceler votre interlocuteur, n’hésitez pas à renouveler ce genre d’appel, ils peuvent être précieux et déboucher sur un entretien.

7 – L’étape de l’entretien (la forme)

C’est sans doute le moment le plus redouté. Un seul conseil : entraînez-vous. Relisez votre candidature, faites d’autres recherches sur l’entreprise dans laquelle vous avez postulé et mettez vous devant un miroir s’il le faut (le ridicule ne tue pas). Si l’entretien se fait par téléphone, faites en sorte d’avoir une voix claire et distincte et installez vous dans un endroit calme pour ne pas être interrompu.

Dans le cas d’un face-à-face, ne négligez rien : la tenue « correcte et exigée » est de rigueur (pour les filles, pas de décolletés affriolants, pour les garçons, sortez les chemises). Mieux vaut en faire trop que pas assez. Quoi qu’il arrive, le recruteur appréciera l’effort vestimentaire. Il est aussi très important de sourire. Vous devez donner envie à votre interlocuteur de travailler avec vous. Enfin, corrigez vos petites manies : on ne passe pas sa main dans les cheveux toutes les dix secondes, on ne balance pas la jambe frénétiquement, on ne gesticule pas sur sa chaise.

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8 – L’étape de l’entretien (le fond)

Au moment de défendre votre cause, gardez deux choses en tête. La première : mettez en avant vos compétences en vous appuyant sur vos expériences. La seconde : le recruteur doit entrevoir votre personnalité. Vous n’êtes pas un robot, vous n’êtes pas monsieur ou madame Tout-le-monde.

9- Négocier la rémunération

S’il y a bien un pays où la question de l’argent est tabou, c’est bien celui de la France. Pourtant, il est important de l’aborder. Dans certains cas, il sera impossible de négocier une quelconque indemnité de stage, mais dans d’autres, c’est à vous de jouer. A la fin de l’entretien, n’hésitez pas à rappeler à votre employeur que « l’article 30 de la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie impose le versement d’une gratification pour les stages d’une durée supérieure à 2 mois ».

10- Votre candidature n’a pas abouti

Ce n’est pas grave. Multipliez les candidatures, continuez vos recherches, « tout vient à point à qui sait attendre ». Et puis rassurez vous, selon le collectif Génération Précaire, la France comptait au moins 1,2 million de stagiaires en 2010, il y aura sûrement une place pour vous !