Étudier à l’université, c’est d’abord trouver un logement où vivre pour ceux qui ne logent plus chez leur famille. Si trouver un logement adapté n’est pas chose aisée pour beaucoup d’étudiants, le problème est décuplé pour ceux qui ont un handicap : s’installer dans un logement c’est bien, mais pouvoir y vivre au jour le jour, avec les services adaptés aux spécificités de la personne, relève souvent du parcours du combattant pour les handicapés.

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Une bonne intégration dans la vie universitaire passe d’abord par un logement adapté aux besoins. A cette fin, pour aider les étudiants handicapés, une structure d’Accompagnement et d’Hébergement pour Etudiants Dépendants (SAHED), relevant du Groupement pour l’Autonomie des étudiants Handicapés en Milieu Universitaire (GAHMU), a été créé par la communauté universitaire et des associations d’handicapés. « L’idée avec la création du SAHED était d’avoir un service qui permet aux étudiants handicapés d’avoir un logement adapté à leurs besoins mais aussi qui les aide dans leurs tâches de la vie quotidienne. L’éventail est assez large puisque ça va de l’aide pour les coucher dans leur lit, à remplir des papiers administratifs relatifs à leur handicap », témoigne Mme Gasnault, directrice du SAHED.

Ainsi, l’association, en partenariat avec le CROUS, gère 20 chambres de la résidence Clément-Ader, près de l’université Paul-Sabatier, qui sont destinées à l’accueil d’étudiants handicapés. Les chambres et la résidence sont spécialement équipées et il y a toujours une personne en cas de besoin : une aide de vie au moins est toujours présente dans la résidence.

Une passerelle pour une vie plus autonome

« Avant la création du SAHED, il était très difficile pour un étudiant handicapé de suivre des études universitaires à Toulouse. Le campus médicalisé le plus proche est à Talence, à Bordeaux. Les étudiants devaient rester en famille ou déménager de Toulouse  », confie Mme Gasnault. Entre choisir le tout médicalisé, à Bordeaux, ou être lâché dans la nature dans un appartement à Toulouse, les options étaient réduites.

Le SAHED propose une voie médiane. « Nos logements n’ont pas pour vocation à être au niveau des prestations des centres médicalisés. Nous apportons une aide aux étudiants, mais avec une volonté de les accompagner vers une autonomie plus grande. A terme, le but est, pour les étudiants les moins lourdement handicapés, de les préparer pour habiter un véritable appartement », ajoute-t-elle. La présence de locataires non-handicapés dans la résidence permet d’intégrer un réseau de personnes différentes de celles présentes dans les centres médicalisés.

« Le logement et les résidents sont vraiment sympas »

Après un an et demi dans un centre de rééducation suite à un accident, Max, 19 ans, a intégré l’IUT de gestion sur le campus de Paul-Sabatier et a dû faire face au problème du logement. « Je suis dans la résidence depuis le début de l’année et je n’ai vraiment rien à redire, tout est vraiment bien ». Lit spécial, portes qui s’ouvrent automatiquement, appartement large pour son déplacement en fauteuil roulant : tout est fait pour que l’étudiant ait les meilleurs conditions de vie, dans un environnement le plus « normal » possible. Avec cela, Max peut être optimiste pour la suite de ses études. « Après l’IUT, je compte faire une licence, puis un master spécialisé dans la gestion hôtelière ».