«Je craque pour Obama», susurre la belle «Obama Girl»[ [Voir la vidéo « Obama Girl » ]] en se dandinant sur un fond musical sirupeux. Sa vidéo, acte de militantisme d’un genre nouveau, a été vue par près de 9 millions d’internautes sur YouTube. Ce site de partage de vidéos aura été, en 2008, l’équivalent de ce que furent les blogs en 2004 : un champ de bataille majeur de la campagne électorale américaine sur Internet.

La filiale de Google a même mis en place une «chaîne» spéciale, appelée YouChoose [ [Voir la chaîne YouChoose ]], pour agréger l’ensemble des contenus vidéo de la campagne électorale discours officiels des candidats ou opérations de déstabilisation, produits par les équipes de campagne, les militants, les instituts de sondages ou les médias. Alors comment gérer les rumeurs dans un cadre aussi ouvert ?

La contre-offensive d’Obama contre les rumeurs du web

Internet peut travailler pour vous comme il peut travailler contre vous.
Les Républicains, passés maîtres dans cet art, ont ainsi fait courir de nombreuses rumeurs sur Barak Obama : entre autres exemples, Barack Hussein Obama serait secrètement musulman , ou encore, le livre d’Obama contiendrait des passages racistes.
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C’est d’ailleurs cette dernière rumeur qui a fait réagir Barack Obama et son parti qui ont créé le site « Fight the Smears » (Combattez les souillures), où toutes les rumeurs et informations sont systématiquement relevées, leur source citée et sont ensuite confirmées ou démenties, preuves à l’appui. Il permet aussi aux Internautes d’alerter l’équipe de campagne sur toute rumeur naissante sur le web, dans les e-mails ou par SMS. Il y a beaucoup de mensonges sur le Web, il y en a toujours eu. Ce qui est nouveau, c’est qu’avec ce site, Obama y a répondu, notamment en recrutant un expert en sécurité des réseaux.

Issus pour la grande majorité de la jeune génération dite native du numérique, les internautes sont à la fois invités à poser des questions (auxquelles le candidat répond, analysant au passage les principaux centres d’intérêt état par état), et conviés à devenir des émissaires sur la Toile en propageant des vidéos et en partant à la rencontre d’autres groupes. Sa maîtrise des communautés virtuelles sur le Web a révélé un parcours sans faute, avec l’idée qu’il faut laisser à chaque groupe une certaine autonomie pour qu’il s’active de façon vertueuse sur la Toile .

La vérité sort de la bouche des enfants
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D’autres initiatives plus originales et générées par les internautes eux-mêmes n’ont cessent aussi d’éclore pour soutenir la campagne de Barack Obama. L’une d’entre elles n’a pas manqué de faire sourire. Une idée, qui comme la plupart, ne part de rien : le nom « Obama » très facilement prononçable par les nouveau-nés qui prononcent bien volontiers des « mama » ou « dada ». Depuis que certains internautes s’en sont rendu compte, on a vu apparaître une déferlante de vidéos de bébés supportant « Obama » sur Youtube : CNN y a même consacré un petit reportage [ [ Voir le reportage de CNN ]]