Si la loi fait un tabac auprès de l’OMS et des professionnels de santé français, elle coupe la chique aux buralistes.

20 000 cancers du poumon en France chaque année. Au sein du service de pneumologie de l’hôpital Larrey (CHU de Purpan), patients et internes rencontrés dans les couloirs se réjouissent. Les professionnels de santé saluent « une résolution qui n’est pas une vaine promesse de début d’année« .

Beaucoup de patients en pneumologie-allergologie sont de jeunes enfants exposés au tabagisme passif et sensibilisés en particulier aux allergènes inhalés: « il faut aussi penser à eux, les parents vont au restaurant avec leurs enfants et les exposent au danger« . Une des patientes en salle d’attente n’a jamais allumé une cigarette de sa vie mais travaille dans une brasserie de la ville ayant pignon sur rue : « j’ai bon espoir d’avoir des radios pulmonaires presque normales l’an prochain. Pour le moment, on me soigne pour une bronchite chronique« .

En revanche, grise mine pour les buralistes qui voient leurs déboires s’accumuler depuis la hausse des prix du tabac. Les trémolos dans la voix, ce propriétaire d’un débit de tabac dans le quartier de la gare ne décolère pas : « on n’est pas parano, mais entre ça et le prix du paquet qui flambe, on veut notre mort, ça va laisser un paquet de professionnels sur le carreau« . Plus de modération chez un buraliste de l’hypercentre qui a depuis 5 ans diversifié son activité : « avec l’attrait touristique du quartier, on a développé le secteur des cartes postales et des objets-souvenirs, on ne devrait pas trop sentir l’effet de la loi sur notre activité« .