« Avoir de la technique et de l’endurance ». Deux qualités, explique Thomas Iris, nécessaires à tout grand joueur de pelote basque. Deux fois vice champion du monde dans la discipline « Pala corta », ce jeune Toulousain de 23 ans sait de quoi il parle. Le principe de ce sport assez peu connu du grand public français consiste, par équipe de deux, à taper la pelote contre trois murs formant un demi rectangle, à l’aide d’une espèce de raquette en bois (la pala), le but étant de remporter le
match en quarante points.

Sportif de haut niveau depuis 1998, Thomas, ainsi que son partenaire sur le terrain Sylvain Brefeal, ne ménagent pas leurs efforts pour atteindre le haut niveau. « Je pratique la pelote depuis l’âge de 7 ans. Pour pouvoir rivaliser avec les plus grands, je m’entraîne entre 16 et 18 heures par semaine », déclare le double champion du monde espoir 2004/2005.
_ Dans la ville rose, les challengers de « Pala corta » dignes de ce nom sont assez rares. C’est donc la musculation, la tonicité et l’endurance que l’équipe du Toulouse Athlétique Club travaille en priorité. « En fait, on s’entraîne véritablement pendant le championnat qui se déroule du mois de février au mois de juin. On monte en niveau progressivement en rencontrant nos adversaires », constate le double vainqueur du championnat de France 2006/2007.

« Les Espagnols sont vraiment très forts »

_ Par deux fois au Mexique et en octobre dernier à Barcelone, Thomas et son équipier ont buté contre les Espagnols en finale des mondiaux de pelote. « Il n’y a qu’en Espagne où il existe des professionnels de la pelote basque. On ne peut pas les rencontrer lors de la Coupe du monde car cette compétition est réservée aux amateurs. Il n’empêche que même pendant ce tournoi les Espagnols dominent la discipline. Ils
sont très forts
», constate le finaliste français. Mais pas question de se dévaloriser. « On a déjà rencontré des pros lors de tournois privés et on les a battus. Alors on trouve dommage que la Coupe du monde ne les intègre pas ».

Devenir professionnel alors ? Malgré ses qualités athlétiques, ce changement de vie n’intéresse guère Thomas. Sorti major de sa promotion en Master 2 administration et gestion de la communication, l’année dernière, il préfère chercher du travail dans ce secteur.