Le village du festival se tient du 21 au 30 mars 2025 dans la cour de l’ENSAV-CROUS. Crédit : Chloé Couderc.
Vendredi 21 mars, le festival Cinélatino démarre à Toulouse. Pour cette 37e édition, le focus « Miradas y voces indígenas » [regards et voix autochtones] donne une place aux artistes issus de communautés autochtones.
Les salles de cinémas toulousaines sont prêtes à vibrer au rythme du cinéma latino-américain. Au programme, 130 films racontant des histoires engagées mais souvent ignorées, et des rencontres avec les réalisateurs et réalisatrices des productions diffusées. Le focus de cette 37e édition, « Miradas y voces indígenas », veut mettre au centre du festival des cinéastes qui ne sont pas toujours reconnus. « C’est important de faire le choix du geste cinématographique pour leur donner une place. Aujourd’hui, il y a vraiment l’émergence d’une expertise cinématographique chez des artistes issus de communautés autochtones », explique Eva Morsch Kihn, la coordinatrice de la programmation du festival. À travers leurs films, ils racontent leurs territoires, leurs mythes, mais aussi les luttes quotidiennes de leurs peuples. « Les politiques de discrimination et de marginalisation des peuples autochtones restent fortes », insiste Eva avec entrain. « Leur donner une scène de diffusion c’est un moyen de lutter contre les images stéréotypées qui persistent », conclut la coordinatrice.
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Une programmation pour défendre le cinéma latino-américain
Dans un contexte mouvementé pour le continent sud-américain, notamment avec l’ingérence étatsunienne, le festival fait front. « Il nous semble plus que jamais indispensable que la défense des cinémas latino-américains soit un outil de connaissance fine des réalités culturelles, sociales, politiques et économiques des pays d’Amérique latine », souligne Marion Gautreau, présidente de l’ARCALT (Association de Rencontres Cinémas d’Amérique Latine à Toulouse).
Pour les responsables du festival, cette 37e édition marque aussi la persistance des liens entre la Ville rose et le continent sud-américain. « C’est un festival important parce qu’il est reconnu par les pays d’Amérique latine. Et ça permet de solidifier les relations entre nous », affirme Eva.
Jusqu’au 30 mars, les toulousains et toulousaines peuvent donc découvrir la programmation originale de Cinélatino, dans plusieurs cinémas de la ville.