Alors que le lycée St Sernin prépare les célébrations de son 125ème anniversaire, la mairie de Toulouse vient jouer les troubles-fêtes. Objet de la discorde, l’hôtel Dubarry qui héberge les salles de conseil ainsi que le logement de fonction du proviseur.

La mairie compte en effet se réapproprier le bâtiment classé datant du XVIIIeme siècle, afin de le transformer en annexe du musée St Raymond. « Nous avons appris l’existence de ce projet par voie d’affiche » déplore Olivier Loubes professeur d’histoire et membre de l’association des Amis du Barry fondée en réaction à l’appétit municipal.

_ Ce dernier a pourtant nécessité une modification du Plan Local d’Urbanisme qui est toutefois passée inaperçue car votée discrètement au conseil municipal le 21 décembre dernier. Il prévoit de déclasser le parc boisé de l’établissement afin de construire une barre qui compenserait la perte des 1800m² de l’hôtel Dubarry.

_ La mairie se justifie en arguant de la nécessaire restructuration du lycée et les transformations qu’imposent la candidature de Toulouse 2013. « Inacceptable » pour l’équipe pédagogique et les élèves du lycée qui se mobilisent à coup de pétitions. « C’est une spoliation d’un bâtiment qui fait partie intégrante de l’histoire de l’établissement » dénonce Olivier Loubes. A ses côtés, Jean-Charles Valadier colistier Vert de la liste PS renchérit « la mairie veut raser l’espace vert de la cour du lycée. Drôle de façon d’entretenir des arbres dont elle a la charge ».

La polémique qui enfle autour du lycée arrive en pleine campagne électorale et vient à point nommer pour attaquer le maire sortant. Jean-Luc Forget a été le premier a monter au créneau : « Opposer un lycée et un musée : voilà le résultat du manque de concertation de l’actuelle municipalité ». De son côté, le conseil régional, par la voix de Martin Malvy, tente de calmer la polémique en annonçant une révision du projet après les élections du mois de mars.